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20/12/2012

La liberté retrouve ses ailes...

Frégate Libertad en liberté.jpg

Vous vous souvenez de cette histoire rocambolesque, opposant le gouvernement argentin au fonds NML, qui avait abouti à la "saisie" de la frégate argentine Libertad, dans le port ghanéen de Tema ?

Si la partie financière de l'affaire n'est pas réglée, la frégate a quant à elle fini par retrouver sa liberté.

Elle a pris la mer le 19 décembre avec comme port de destination Mar del Plata. Actuellement, naviguant dans les eaux brésiliennes, elle devrait atteindre le territoire argentin le 9 janvier.

 

>> A lire : Les péripéties de la frégate Libertad vues par Jean-Paul Pancracio, professeur d'université de Poitiers, spécialiste du droite de la mer, qui a conseillé le gouvernement argentin dans cette affaire.

09/11/2012

8N, les Argentins dans la rue

Si le nombre n’était pas au rendez-vous – on parlait d’un million, le chiffre n’a sûrement pas été atteint -, ils ont quand même fait du bruit. Casseroles, sifflets, vuvuzelas, cris et chants étaient de la partie ce soir sur la 9 de Julio. Les différents mouvements anti-Kirchner s’étaient donné rendez-vous en ce 8 novembre à l’Obélisque, lieu stratégique et emblématique de Buenos Aires.

 

8n,anti-k,corruption,clientélisme,réélection,constitution,kirchner,manifestationsDans le métro qui conduit vers le « centro », on pouvait déjà repérer les manifestants qui avaient en grande partie respecté un code vestimentaire simple : tous en blanc. Le blanc, image de la pureté, de la vérité et de la paix… Autant de termes qui allaient être sous-jacents dans cette manifestation monstre. Un peu avant 20 h, les environs de l’Obélisque étaient déjà bondés : l’avenue Corrientes, l’avenue Rivadavia et la 9 de Julio coupées à la circulation.

Dans cette foule compacte brandissant des drapeaux argentins, on pouvait voir des gens de tous âges et de toutes classes sociales. Le « pourquoi » de leur présence est resté lui très diffus ; très peu de slogans scandés, si ce n’est : « Argentina, Argentina ! », pas de discours… Le mouvement est avant tout citoyen. Sur les pancartes croisées ici et là, on lit 100 messages variés : contre la corruption, contre l’inflation, contre l’insécurité, contre le clientélisme, contre la vénézuélisation du pays, contre une 2e réélection et le changement de la constitution, pour l’indépendance de la justice, pour le retour des investisseurs étrangers, pour une meilleure répartition des richesses…

Il règne une ambiance très bon enfant, les gens s’amusent et rient, tandis qu’ils marchent en direction de la Casa Rosada ; des centaines de porteños tiennent à bout de bras un drapeau géant qui glisse peu à peu jusqu’à la Plaza de Mayo. Certains ont comme seule pancarte « aca estoy » (je suis là).

Si la manifestation n’a sans doute pas eu l’ampleur attendue, elle a montré une nouvelle fois que le gouvernement Kirchner est très loin de faire l’unanimité. Ce mouvement citoyen prouve que la démocratie argentine est bien vivace ; néanmoins, il ne constitue en rien une opposition solide et structurée, du fait de la multitude de revendications présentes lors de ce rassemblement.

 

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Photos : Isabelle Laumonier

 

01/11/2012

Droit de vote à 16 ans : la loi passe

C'était un fait déjà presque acquis. Après le vote au Sénat il y a 2 semaines, le projet de loi sur le vote à 16 ans est définitivement passé hier au cours d'un vote à la chambre des Députés.

A partir de 2013, les Argentins pourront donc voter dès 16 ans (mais le vote obligatoire ne restera applicable qu'à partir de 18 ans).

urne.jpgCette mesure voulue par le kirchnérisme aura sans doute des conséquences sur les prochaines élections ; les commentateurs s'accordent à penser que le vote de la tranche 16-18 ans sera favorable à l'officialisme. La Campora, en tout cas, était à la fête hier soir.

Une grande partie de l'opposition qui crie au scandale depuis des semaines est sortie de l'hémicycle avant le vote, suite aux propos exprimés par l'un des dirigeants de la Campora. 

A partir de 2013, les Argentins pourront donc voter dès 16 ans (mais le vote obligatoire ne restera applicable qu'à partir de 18 ans), ce qui représente environ 1,5 millions de bulletins dans l'urne, sur un total d'un peu plus de 30 millions (soit 3% de votants).

Avec cette nouvelle mesure, l'Argentine devient l'un des pays les plus permissifs en matière de loi électorale.

 

 

27/10/2012

La liberté dans les serres des vautours...

Insolite, exotique, ou juste tristement actuelle ? Cette nouvelle a fait la Une de tous les journaux argentins cette semaine. Un hedge fund proche du milliardaire Paul Singer a fait main basse sur la frégate Libertad, l’un des joyaux de la marine argentine… dans le port de Tema au Ghana ! Un point sur cette histoire rocambolesque.

Frégate Libertad entière.jpg

La frégate Libertad : un vrai butin

C’est un fameux 3 mâts…, comme dit la rengaine. Le Libertad est un vaisseau-école appartenant à la marine argentine. Achevé en 1963, il a accueilli au total plus de 11 000 marins qui se sont formés à son bord. Ce bateau à voile croise les eaux du globe tout au long de l’année et participe régulièrement à des régates de prestige.

Carte Afrique focus Ghana.jpgQue s’est-il donc passé à Tema ?

Le port de Tema est situé à l’est d’Accra, la capitale du Ghana. Début octobre, alors que la frégate Libertad y avait accosté, un juge ghanéen a accédé à la demande du fonds NML, basé aux îles Caïman, d’interdire à la frégate de repartir et d’en prendre possession. Durant 3 semaines, la totalité de l’équipage, soit plus de 330 marins, sont restés à son bord, jusqu’à ce que 280 d’entre eux soient finalement rapatriés par vol Air France, ce jeudi 25 octobre, à Buenos Aires. Le commandant et 40 hommes sont toujours sur le navire.

 

Mic-mac financier et liberté sacrifiée

Frégate Libertad.jpgLe fonds NML souhaite s’accaparer le navire au nom des dettes que lui doit l’Etat argentin. En effet, ce hedge fund avait acheté en 2000, 370 millions de dollars de bons du trésor argentin ; une somme que l’Etat n’a jamais remboursé après le désastre financier 2001, qui s’était traduit par un défaut de paiement.

Depuis l’immobilisation  de la frégate militaire dans le port de Tema, Cristina Kirchner s’en est très violemment prise à ce « fonds vautours ». De fait, de nombreux actifs argentins sont régulièrement la cible de gros créditeurs, qui cherchent à tout prix à récupérer leur mise, perdue en 2001.

Le magazine Forbes raconte qu’en 2007, Elliott Capital (dont NML est une filiale) avait tenté de mener une action judiciaire contre l’avion présidentiel argentin qui devait effectuer des opérations de maintenance aux Etats-Unis. En 2009, c’est le stand de l’Argentine au salon du Livre de Francfort ainsi que des œuvres d’art, qui ont failli être saisies.

Fonds vautours.jpg

Eternelle et terrible question de la dette… quand des fonds privés finissent par étrangler des Etats. On touche ici à ce qu’a de plus dévastateur la finance internationale. Paradis fiscaux, fonds rapaces… A qui profite le système ? En attendant, la Liberté est à l’ancre, victime sacrificielle placée sur l’autel du dieu Argent.

20/10/2012

#8N, Argentina contra K : une menace sérieuse pour le gouvernement ?

Le 13 septembre, un cacerolazo massif de 200 000 personnes avait déjà envahi les rues de Buenos Aires, mais ce serait sans comparaison avec ce qui attend la capitale argentine le 8 novembre.

 

8N convocation.jpg

Je casserole, tu casseroles… nous casserolassons

Les cacerolazos, manifestations de rues menées au son des casseroles, sont une forme de protestation typiquement latino-américaine. Les premiers auraient eu lieu au Chili contre le gouvernement Allende, entre 1971 et 1973.

En Argentine, l’un des premiers cacerolazos mobilisateurs eut lieu pendant l’ère Menem. Les batteurs de marmites ont ensuite repris du service – et avec force – après l’effondrement de 2001.

Depuis le début de l’année 2012, si les chants éraillés des casseroles retentissent à nouveau à Buenos Aires, c’est que de nombreux citoyens argentins protestent contre les mesures économiques limitant l’accès au dollar, contre l’insécurité et la corruption.

 


#8N, de quoi s’agit-il ?

Le « mouvement » 8N qui annonce un cacerolazo géant pour le 8 novembre n’est que la continuation des cacerolazos épars qui se sont tenus depuis le printemps. Désormais plus structurés, les citoyens anti-K étendent leurs rassemblements.

Pour le 8 novembre, une manifestation monstre d’un million de personnes est attendue à l’Obélisque,

mais le reste de l’Argentine et du monde est également concerné puisque des rassemblements sont prévus un peu partout en province, ainsi que devant les ambassades argentines de très nombreux pays. Le site Argentina contra K en fait la liste.

Le #8N est symbolique de l’action citoyenne actuelle. Cybermilitante, essentiellement organisée via les réseaux sociaux, à travers Twitter #8Net plusieurs pages Facebook anti-k (El anti K ; Yo no vote a la Kretina y Usted, http://www.facebook.com/YONOLAVOTE ), elle se caractérise également par un message un peu confus, fonde sur un ras-le-bol généralisé. Sont mis en avant les freins aux libertés individuelles, les mensonges du gouvernement (notamment sur l’inflation) la corruption étendue, les compromissions entre pouvoir exécutif et judiciaire, …

Caserolazo 8N.jpg

Qui sont-ils les anti-K ?

On les présente le plus souvent comme des citoyens énervés, et pas forcement engagés politiquement, même si certains ne cachent pas leurs affinités avec Mauricio Macri, le gouverneur de Buenos Aires. La Nacion en a dressé un portrait dans son édition du 14 octobre.

Qu’il y ait des groupes manœuvrés par des partis politiques semble toutefois très vraisemblable.

 

Et qu’en penser ?

Difficile de se faire une idée objective. Quand les anti-K parlent d’une dictature kirchnériste, on est quand même loin de la réalité. La possibilité même d’organiser ses manifestations n’est-elle pas la preuve que la démocratie reste vivace en Argentine ? Et quand le bilan kirchnériste est considéré comme un désastre complet, il y a sans aucun doute erreur.

D’ailleurs si les anti-K font beaucoup parler d’eux ces derniers temps il ne faut pas oublier que les pro-Kirchner restent la majorité, même si les opinions positives ont tendance a s’effriter depuis le début de l’année.


Une chose est sûre, le climat argentin est tendu en cette fin 2012. Reste a voir ce qui se passera réellement le 8 novembre et quelle sera la réaction du gouvernement.

16/10/2012

Entretien de Jean-Luc Mélenchon dans Pagina 12

Jean-Luc Mélenchon, Pagina 12, Martin Granovsky, révolution citoyenne, Chavez, Lula, Kirchner, mariage égalitaire, avortement, banque centrale, retraite par capitalisation, action populaireLe leader du Front de Gauche était ces derniers jours à Buenos Aires pour participer à un colloque international « Le défi de la politique dans un monde multipolaire ». Il a accordé à Martin Granovsky, journaliste au quotidien de gauche Pagina 12 un entretien exclusif, dont nous traduisons ici quelques extraits significatifs.

[Dans une première partie de l’interview, JL Mélenchon explique en quoi consiste la « révolution citoyenne », basée sur la prise de conscience qu’il n’existe qu’ « un seul et unique écosystème compatible avec la vie humaine » et qu’il existe bel et bien un intérêt général. Cette révolution citoyenne est menée par le peuple lui-même à travers cette prise de conscience. Jean-Luc Mélenchon précise que cette idée de révolution citoyenne n’a pas été inventée en France ; elle a surgi en Amérique latine qu’il présente comme un modèle.]

-        L’Amérique du Sud, à la différence du chemin emprunté dans vos pays [“développés”] construit à l’heure actuelle, un Etat fondé sur le bien-être. L’Europe à l’inverse semble en train de détruire l’Etat de bien-être. Peut-on parler d’un moment de citoyenneté [en Amérique latine] ?

-      Un grand moment. De citoyenneté et de civilisation. Aujourd’hui, nous reculons en Europe. En France, il y avait autrefois une culture politique et géopolitique très importante, avec un vrai intérêt pour l’Amérique latine, en raison des liens culturels et des grands-parents communs. Aujourd’hui, il n’y a presque plus rien de tout ça.

 

-      Comment expliquer cette évolution négative ?

-      Par la diabolisation des révolutions citoyennes en Amérique du Sud. Pour que se taisent les peuples d’Europe, il faut les convaincre que rien de bon ne peut se passer dans aucun autre endroit du globe. Chavez est un diable. Kirchner aussi. A peine moins que des Cubains dissimulés. L’ignorance est totale sur les programmes et les réalités. Nous les Français ne savons rien de ce qui se passe avec la modernisation de l’Argentine.

 

-       Se rajoute à cela, pour le Brésil, une diabolisation à l’envers. Pour désacréditer Lula, la droite européenne le présentait élogieusement comme le conservauteur qu’il n’est absolument pas.

-      Effectivement. Lula a été sanctifié par certaines voix européennes, quand elles ont vu que l’influence de Chavez continuait de se développer. Elles ont inventé l’image d’une gauche tranquille qui ne faisait rien de mal. […] Mais un jour apparut la vidéo de Lula appelant à la victoire de Chavez. Le jour suivant, et sans aucune honte, on expliquait que Lula était un sans-gêne et un alcoolique. Peu importe la vérité. Ne compte que la propagande. C’est pourquoi personne ne s’intéresse à ce qui se passe en Argentine. […] Je crois que la prise de contrôle du pétrole par l’Etat a été l’une des rares fois au cours des 5 dernières années où une nouvelle argentine est sortie dans la presse française. Une autre peut-être a été la solidarité avec les pauvres et misérables paysans en 2008 qui ne voulaient pas payer de droits pour exporter leur soja… Rien sur le mariage égalitaire, rien sur la réforme de la loi organique de la Banque centrale, que vous avez mis en place et que nous réclamons pour la BCE, rien sur le venin que représente la retraite par capitalisation et la façon dont l’Argentine y a mis un terme. Vous ne savez pas à quel point vous avez à travers ces différents sujets pris de l’avance sur le monde d’aujourd’hui.

 […]

-       Une discussion de la gauche classique est de savoir quel type de crise traverse le capitalisme. Une crise terminale ? Je vous demande comme homme de gauche de quelle crise il s’agit.

-       Une crise très classique. Seulement un conflit pour la distribution de la richesse. Mon pays est plus riche que jamais. Mais la richesse continue de passer de plus en plus du travail au capital. Où est passé l’argent de la France ? Il est désormais dans la sphère financière qui vit sa vie à part, et de temps en temps quand survient une crise importante, transforme l’argent en fumée. La Banque centrale, pour comble, ne veut pas prêter un seul euro à aucune des banques centrales des Etats. Mais elle a prêté des millions et des millions aux banques pour qu’elles se refinancent. Les banques ont obtenu de l’argent bon marché et l’ont ensuite remis sur le marché à taux élevé.[…] Elles croient qu’il y a une manière unique de gouverner la société et l’économie. Et dans les faits, on voit le parasitisme social de certains qui vivent toujours mieux, pendant que de nombreux autres vivent toujours plus mal. L’Amérique latine a idéalisé l’Union Européenne ? Mais où sont les instances démocratiques du Mercosur ? L’intégration économique ne conduit pas automatiquement à une intégration citoyenne. Au contraire. Le capital accepte l’intégration à condition qu’il y ait de le moins de régulation possible. Maintenant en Europe, avant d’examiner le projet de budget dans les parlements nationaux, il faut le présenter à la commission européenne pour qu’elle approuve le niveau de déficit. Si ce n’est pas le cas, elle le coupe. […]

[…]

-      Comment arrêter [le cercle vicieux de nos pays en crise] ?

-       Encore une fois : par l’action populaire. Aujourd’hui les gens ne comprennent rien à la question de la dette. Il faut expliquer, informer, provoquer la réflexion, travailler avec humour, lever le voile sur ce sujet. Tout va se passer comme en Argentine. A un moment, les gens ne comprenaient rien, non ? Et l’instant suivant, ils ont senti qu’on leur sautait à la gorge. […]
Durant les manifestations, les gens s’approchent de moi et me demandent de faire quelque chose. Que puis-je faire si je n’ai aucun pouvoir ?
A Buenos Aires, il y a moins de gens dormant dans la rue qu’à Paris, et nous sommes la 5e puissance du monde. Dans certains quartiers n’entrent ni les policiers, ni les pompiers. En Europe, nous commençons à connaître ce que les latino-américains connaissent déjà : l’action des cartels de la drogue. Ils tuent dans la rue. C’est quelque chose auquel nous ne sommes pas habitués. Cela me fait beaucoup de peine pour mon pays.

 

-      En quoi consisterait votre action si vous étiez au gouvernement ?

-      Tout d’abord, je n’irai pas demander des permissions à Madame Angela Merkel. Je ne lui demanderais pas si elle est d’accord avec ce que je veux faire. […] Ensuite, je travaillerais au changement du statut de la Banque centrale européenne. Cela serait le premier outil pour financer le développement et la récupération de l’activité économique. Et après, cette radicalité concrète que j’ai mentionnée. La planification écologique. Le soin de ne pas détruire la planète et nous-mêmes. Nous sommes face à une urgence ! Mais nous souffrons de leaders qui ne savent pas comment est le monde et que faire pour l’améliorer.

 

(Un des autres points abordés au cours de cet entretien dense –et parfois confus !- a été la question de l’avortement. Jean-Luc Mélenchon a déclaré à ce propos : “Pour moi, le retard sur le droit à l’avortement est l’aspect le plus négatif des révolutions citoyennes en Amérique du Sud. Et ce n’est pas un thème anodin puisqu’il est en lien direct avec la conception que nous avons de l’être humain”).

Beaucoup de sujets polémiques ont ainsi été abordés. Toutefois, ni les problèmes de corruption, ni les inégalités majeures ou le développement constant des villas, ni le malaise de la classe moyenne, n’ont surgi dans ces échanges entre Martin Granovsky et le patron du Front de Gauche.

Et pour vous, l'Amérique latine représente-t-elle un modèle d'avenir ?