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20/10/2012

#8N, Argentina contra K : une menace sérieuse pour le gouvernement ?

Le 13 septembre, un cacerolazo massif de 200 000 personnes avait déjà envahi les rues de Buenos Aires, mais ce serait sans comparaison avec ce qui attend la capitale argentine le 8 novembre.

 

8N convocation.jpg

Je casserole, tu casseroles… nous casserolassons

Les cacerolazos, manifestations de rues menées au son des casseroles, sont une forme de protestation typiquement latino-américaine. Les premiers auraient eu lieu au Chili contre le gouvernement Allende, entre 1971 et 1973.

En Argentine, l’un des premiers cacerolazos mobilisateurs eut lieu pendant l’ère Menem. Les batteurs de marmites ont ensuite repris du service – et avec force – après l’effondrement de 2001.

Depuis le début de l’année 2012, si les chants éraillés des casseroles retentissent à nouveau à Buenos Aires, c’est que de nombreux citoyens argentins protestent contre les mesures économiques limitant l’accès au dollar, contre l’insécurité et la corruption.

 


#8N, de quoi s’agit-il ?

Le « mouvement » 8N qui annonce un cacerolazo géant pour le 8 novembre n’est que la continuation des cacerolazos épars qui se sont tenus depuis le printemps. Désormais plus structurés, les citoyens anti-K étendent leurs rassemblements.

Pour le 8 novembre, une manifestation monstre d’un million de personnes est attendue à l’Obélisque,

mais le reste de l’Argentine et du monde est également concerné puisque des rassemblements sont prévus un peu partout en province, ainsi que devant les ambassades argentines de très nombreux pays. Le site Argentina contra K en fait la liste.

Le #8N est symbolique de l’action citoyenne actuelle. Cybermilitante, essentiellement organisée via les réseaux sociaux, à travers Twitter #8Net plusieurs pages Facebook anti-k (El anti K ; Yo no vote a la Kretina y Usted, http://www.facebook.com/YONOLAVOTE ), elle se caractérise également par un message un peu confus, fonde sur un ras-le-bol généralisé. Sont mis en avant les freins aux libertés individuelles, les mensonges du gouvernement (notamment sur l’inflation) la corruption étendue, les compromissions entre pouvoir exécutif et judiciaire, …

Caserolazo 8N.jpg

Qui sont-ils les anti-K ?

On les présente le plus souvent comme des citoyens énervés, et pas forcement engagés politiquement, même si certains ne cachent pas leurs affinités avec Mauricio Macri, le gouverneur de Buenos Aires. La Nacion en a dressé un portrait dans son édition du 14 octobre.

Qu’il y ait des groupes manœuvrés par des partis politiques semble toutefois très vraisemblable.

 

Et qu’en penser ?

Difficile de se faire une idée objective. Quand les anti-K parlent d’une dictature kirchnériste, on est quand même loin de la réalité. La possibilité même d’organiser ses manifestations n’est-elle pas la preuve que la démocratie reste vivace en Argentine ? Et quand le bilan kirchnériste est considéré comme un désastre complet, il y a sans aucun doute erreur.

D’ailleurs si les anti-K font beaucoup parler d’eux ces derniers temps il ne faut pas oublier que les pro-Kirchner restent la majorité, même si les opinions positives ont tendance a s’effriter depuis le début de l’année.


Une chose est sûre, le climat argentin est tendu en cette fin 2012. Reste a voir ce qui se passera réellement le 8 novembre et quelle sera la réaction du gouvernement.

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