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27/10/2015

Ballotage historique aux élections présidentielles argentines

A l’issue d’une soirée électorale sans queue ni tête, les premières données révélées dimanche soir à minuit sur les résultats du 1er tour des élections présidentielles en ont surpris plus d’un !

A 20H, plusieurs chaînes de télé annonçaient Daniel Scioli (dauphin de Christina Kirchner) en tête « avec une large différence », et proclamaient déjà l’élection d’Anibal Fernandez (Frente par la Victoria, parti kirchnériste) comme gouverneur de la province de Buenos Aires.

Dès 22h pourtant, un autre scénario était déjà perceptible, Daniel Scioli ayant lui-même annonçait qu’il y aurait ballotage. Encore fallût-il attendre minuit pour découvrir que Mauricio Macri (parti Cambiemos) talonnait de très près son rival kirchnériste.

 

Ballotage Scioli Macri.jpg
Scioli et Macri (source Cronista)

Soudain, c’est l’avenir politique de l’Argentine qui prenait une autre couleur… Le jaune va-t-il l’emporter sur l’orange au 2e tour du 22 novembre ?

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24/03/2014

La question des terres en Patagonie - Les "abus de biens publics" dans l’État de Santa Cruz

Ce n’est un secret pour personne : les Kirchner ont amassé une fortune plus que confortable dans l’État de Santa Cruz. Proprement ? C’est à voir…

Cristina Kirchner El Calafate.JPG

Photo : Isabelle Laumonier

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09/11/2012

8N, les Argentins dans la rue

Si le nombre n’était pas au rendez-vous – on parlait d’un million, le chiffre n’a sûrement pas été atteint -, ils ont quand même fait du bruit. Casseroles, sifflets, vuvuzelas, cris et chants étaient de la partie ce soir sur la 9 de Julio. Les différents mouvements anti-Kirchner s’étaient donné rendez-vous en ce 8 novembre à l’Obélisque, lieu stratégique et emblématique de Buenos Aires.

 

8n,anti-k,corruption,clientélisme,réélection,constitution,kirchner,manifestationsDans le métro qui conduit vers le « centro », on pouvait déjà repérer les manifestants qui avaient en grande partie respecté un code vestimentaire simple : tous en blanc. Le blanc, image de la pureté, de la vérité et de la paix… Autant de termes qui allaient être sous-jacents dans cette manifestation monstre. Un peu avant 20 h, les environs de l’Obélisque étaient déjà bondés : l’avenue Corrientes, l’avenue Rivadavia et la 9 de Julio coupées à la circulation.

Dans cette foule compacte brandissant des drapeaux argentins, on pouvait voir des gens de tous âges et de toutes classes sociales. Le « pourquoi » de leur présence est resté lui très diffus ; très peu de slogans scandés, si ce n’est : « Argentina, Argentina ! », pas de discours… Le mouvement est avant tout citoyen. Sur les pancartes croisées ici et là, on lit 100 messages variés : contre la corruption, contre l’inflation, contre l’insécurité, contre le clientélisme, contre la vénézuélisation du pays, contre une 2e réélection et le changement de la constitution, pour l’indépendance de la justice, pour le retour des investisseurs étrangers, pour une meilleure répartition des richesses…

Il règne une ambiance très bon enfant, les gens s’amusent et rient, tandis qu’ils marchent en direction de la Casa Rosada ; des centaines de porteños tiennent à bout de bras un drapeau géant qui glisse peu à peu jusqu’à la Plaza de Mayo. Certains ont comme seule pancarte « aca estoy » (je suis là).

Si la manifestation n’a sans doute pas eu l’ampleur attendue, elle a montré une nouvelle fois que le gouvernement Kirchner est très loin de faire l’unanimité. Ce mouvement citoyen prouve que la démocratie argentine est bien vivace ; néanmoins, il ne constitue en rien une opposition solide et structurée, du fait de la multitude de revendications présentes lors de ce rassemblement.

 

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Photos : Isabelle Laumonier

 

16/10/2012

Entretien de Jean-Luc Mélenchon dans Pagina 12

Jean-Luc Mélenchon, Pagina 12, Martin Granovsky, révolution citoyenne, Chavez, Lula, Kirchner, mariage égalitaire, avortement, banque centrale, retraite par capitalisation, action populaireLe leader du Front de Gauche était ces derniers jours à Buenos Aires pour participer à un colloque international « Le défi de la politique dans un monde multipolaire ». Il a accordé à Martin Granovsky, journaliste au quotidien de gauche Pagina 12 un entretien exclusif, dont nous traduisons ici quelques extraits significatifs.

[Dans une première partie de l’interview, JL Mélenchon explique en quoi consiste la « révolution citoyenne », basée sur la prise de conscience qu’il n’existe qu’ « un seul et unique écosystème compatible avec la vie humaine » et qu’il existe bel et bien un intérêt général. Cette révolution citoyenne est menée par le peuple lui-même à travers cette prise de conscience. Jean-Luc Mélenchon précise que cette idée de révolution citoyenne n’a pas été inventée en France ; elle a surgi en Amérique latine qu’il présente comme un modèle.]

-        L’Amérique du Sud, à la différence du chemin emprunté dans vos pays [“développés”] construit à l’heure actuelle, un Etat fondé sur le bien-être. L’Europe à l’inverse semble en train de détruire l’Etat de bien-être. Peut-on parler d’un moment de citoyenneté [en Amérique latine] ?

-      Un grand moment. De citoyenneté et de civilisation. Aujourd’hui, nous reculons en Europe. En France, il y avait autrefois une culture politique et géopolitique très importante, avec un vrai intérêt pour l’Amérique latine, en raison des liens culturels et des grands-parents communs. Aujourd’hui, il n’y a presque plus rien de tout ça.

 

-      Comment expliquer cette évolution négative ?

-      Par la diabolisation des révolutions citoyennes en Amérique du Sud. Pour que se taisent les peuples d’Europe, il faut les convaincre que rien de bon ne peut se passer dans aucun autre endroit du globe. Chavez est un diable. Kirchner aussi. A peine moins que des Cubains dissimulés. L’ignorance est totale sur les programmes et les réalités. Nous les Français ne savons rien de ce qui se passe avec la modernisation de l’Argentine.

 

-       Se rajoute à cela, pour le Brésil, une diabolisation à l’envers. Pour désacréditer Lula, la droite européenne le présentait élogieusement comme le conservauteur qu’il n’est absolument pas.

-      Effectivement. Lula a été sanctifié par certaines voix européennes, quand elles ont vu que l’influence de Chavez continuait de se développer. Elles ont inventé l’image d’une gauche tranquille qui ne faisait rien de mal. […] Mais un jour apparut la vidéo de Lula appelant à la victoire de Chavez. Le jour suivant, et sans aucune honte, on expliquait que Lula était un sans-gêne et un alcoolique. Peu importe la vérité. Ne compte que la propagande. C’est pourquoi personne ne s’intéresse à ce qui se passe en Argentine. […] Je crois que la prise de contrôle du pétrole par l’Etat a été l’une des rares fois au cours des 5 dernières années où une nouvelle argentine est sortie dans la presse française. Une autre peut-être a été la solidarité avec les pauvres et misérables paysans en 2008 qui ne voulaient pas payer de droits pour exporter leur soja… Rien sur le mariage égalitaire, rien sur la réforme de la loi organique de la Banque centrale, que vous avez mis en place et que nous réclamons pour la BCE, rien sur le venin que représente la retraite par capitalisation et la façon dont l’Argentine y a mis un terme. Vous ne savez pas à quel point vous avez à travers ces différents sujets pris de l’avance sur le monde d’aujourd’hui.

 […]

-       Une discussion de la gauche classique est de savoir quel type de crise traverse le capitalisme. Une crise terminale ? Je vous demande comme homme de gauche de quelle crise il s’agit.

-       Une crise très classique. Seulement un conflit pour la distribution de la richesse. Mon pays est plus riche que jamais. Mais la richesse continue de passer de plus en plus du travail au capital. Où est passé l’argent de la France ? Il est désormais dans la sphère financière qui vit sa vie à part, et de temps en temps quand survient une crise importante, transforme l’argent en fumée. La Banque centrale, pour comble, ne veut pas prêter un seul euro à aucune des banques centrales des Etats. Mais elle a prêté des millions et des millions aux banques pour qu’elles se refinancent. Les banques ont obtenu de l’argent bon marché et l’ont ensuite remis sur le marché à taux élevé.[…] Elles croient qu’il y a une manière unique de gouverner la société et l’économie. Et dans les faits, on voit le parasitisme social de certains qui vivent toujours mieux, pendant que de nombreux autres vivent toujours plus mal. L’Amérique latine a idéalisé l’Union Européenne ? Mais où sont les instances démocratiques du Mercosur ? L’intégration économique ne conduit pas automatiquement à une intégration citoyenne. Au contraire. Le capital accepte l’intégration à condition qu’il y ait de le moins de régulation possible. Maintenant en Europe, avant d’examiner le projet de budget dans les parlements nationaux, il faut le présenter à la commission européenne pour qu’elle approuve le niveau de déficit. Si ce n’est pas le cas, elle le coupe. […]

[…]

-      Comment arrêter [le cercle vicieux de nos pays en crise] ?

-       Encore une fois : par l’action populaire. Aujourd’hui les gens ne comprennent rien à la question de la dette. Il faut expliquer, informer, provoquer la réflexion, travailler avec humour, lever le voile sur ce sujet. Tout va se passer comme en Argentine. A un moment, les gens ne comprenaient rien, non ? Et l’instant suivant, ils ont senti qu’on leur sautait à la gorge. […]
Durant les manifestations, les gens s’approchent de moi et me demandent de faire quelque chose. Que puis-je faire si je n’ai aucun pouvoir ?
A Buenos Aires, il y a moins de gens dormant dans la rue qu’à Paris, et nous sommes la 5e puissance du monde. Dans certains quartiers n’entrent ni les policiers, ni les pompiers. En Europe, nous commençons à connaître ce que les latino-américains connaissent déjà : l’action des cartels de la drogue. Ils tuent dans la rue. C’est quelque chose auquel nous ne sommes pas habitués. Cela me fait beaucoup de peine pour mon pays.

 

-      En quoi consisterait votre action si vous étiez au gouvernement ?

-      Tout d’abord, je n’irai pas demander des permissions à Madame Angela Merkel. Je ne lui demanderais pas si elle est d’accord avec ce que je veux faire. […] Ensuite, je travaillerais au changement du statut de la Banque centrale européenne. Cela serait le premier outil pour financer le développement et la récupération de l’activité économique. Et après, cette radicalité concrète que j’ai mentionnée. La planification écologique. Le soin de ne pas détruire la planète et nous-mêmes. Nous sommes face à une urgence ! Mais nous souffrons de leaders qui ne savent pas comment est le monde et que faire pour l’améliorer.

 

(Un des autres points abordés au cours de cet entretien dense –et parfois confus !- a été la question de l’avortement. Jean-Luc Mélenchon a déclaré à ce propos : “Pour moi, le retard sur le droit à l’avortement est l’aspect le plus négatif des révolutions citoyennes en Amérique du Sud. Et ce n’est pas un thème anodin puisqu’il est en lien direct avec la conception que nous avons de l’être humain”).

Beaucoup de sujets polémiques ont ainsi été abordés. Toutefois, ni les problèmes de corruption, ni les inégalités majeures ou le développement constant des villas, ni le malaise de la classe moyenne, n’ont surgi dans ces échanges entre Martin Granovsky et le patron du Front de Gauche.

Et pour vous, l'Amérique latine représente-t-elle un modèle d'avenir ?

 

19/12/2011

La CELAC bientôt plus forte que l’UE ?


Le sigle CELAC n’est sans doute pas aussi connu que l’UE… Pourtant se cache derrière une communauté économique dont le pouvoir croît de façon permanente, tiré avant tout par un moteur rugissant : le Brésil. Tandis que l’Union Européenne est fortement ébranlée par la crise internationale, la CELAC peut-elle profiter des faiblesses des puissances occidentales pour renforcer son pouvoir sur la scène internationale et devenir un pôle économique majeur ?

celac.jpgLa CELAC est la communauté des Etats latino-américains et caribéens. Ce groupe a été fondée en février 2010, lors d’une réunion des gouvernants des pays latino-américains, à Playa del Carmen au Mexique. L’objectif principal de la CELAC est d’accélérer l’intégration économique des pays latino-américains et caribéens, mais également de renforcer la coopération politique entre ses différents membres.

CHIFFRE : le commerce interrégional dans la zone CELAC ne représente que 16% des échanges commerciaux des pays de la zone. Autrement, les pays de la CELAC réalisent plus des 4/5e de leur import/ export avec des pays non latino-américains (avant tout avec les Etats-Unis).

Les trois grandes puissances économiques de la CELAC sont le Brésil, le Mexique et l’Argentine ; toutefois sur le terrain politique, d’autres voix se font entendre avec vigueur, c’est notamment le cas de Hugo Chavez (Venezuela) et de Evo Morales (Bolivie).

Le premier sommet de la CELAC s’est tenu les 2 et 3 décembre derniers à Caracas (Venezuela). A l’ordre du jour, un sujet forcément d’actualité : comment la Communauté des Etats latino-américains et caribéens peut-elle affronter la crise économique mondiale ?

En 2010, le taux de croissance moyen sur la zone CELAC était de 4,9%, une performance qui doit faire briller d’envie les yeux européens et nord-américains. Toutefois, si la région résiste bien à la crise économique mondiale, elle doit faire face à une baisse des exportations, et une diminution sensible des flux de capitaux.

C’est pourquoi les gouvernants de la zone ALC ont insisté lors du sommet sur une nécessaire solidarité, permettant de faire front avec plus de poids. Le président colombien, Santos, a pour sa part affirmé : "Ce siècle pourrait être celui de l’Amérique latine si nous jouons bien nos cartes".

Cette opinion a été partagée par Cristina Kirchner pour qui les pays d’Amérique latine ont aujourd’hui « une opportunité historique de [se] convertir en acteurs majeurs du XXIe siècle ».
(Pagina 12, 3 décembre)



  • 1. La CELAC et la crise économique mondiale


Pour certains dirigeants latino-américain, tels qu’Hugo Chavez ou Evo Morales, la crise économique mondiale est le signe patent de l’échec du capitalisme. L’Amérique latine doit ainsi, à leurs yeux, être pionnière dans l’édification d’une nouvelle voie. C’est notamment ce qu’a affirmé le président bolivien : "Il faut asseoir les bases d’un nouveau modèle, le socialisme, le néosocialisme, le “bien vivre”, le socialisme du 21e siècle, peu importe le nom qu’on lui attribue".

Pour pouvoir quoi qu’il en soit affronter la crise, la CELAC compte s’appuyer sur plusieurs dispositifs. Au cours du Sommet de Caracas, les dirigeants des pays latino-américains ont notamment convenu de la mise en place de nouveaux outils au sein de l’UNASUR.

Parmi les mesures à développer pour lutter contre la crise : la création d’un fonds de réserve, la dédollarisation du commerce interrégional, la protection des monnaies victimes d’attaques spéculatives (un sujet qui touche particulièrement le peso argentin).

De plus, le projet de Banco del Sur a été remis à l’ordre du jour. La Banque du Sud est une banque régionale de développement portée sur les fonds baptismaux en 2007, mais jamais mise en œuvre de manière effective. Les pays à l’intiative du projet sont l’Argentine, la Bolivie, le Venezuela et l’Equateur. Si l’Uruguay apportait prochainement son appui financier comme cela a été évoqué à Caracas, la Banque du Sud pourrait enfin devenir réalité.
 
Nota bene : la Banque du Sud se veut une alternative au FMI et à la Banque Interaméricaine de développement (BID), qui représentent pour les pays fondateurs de Banco del Sur, les bras financiers du capitalisme international dans la région.

Enfin, à l’occasion du sommet de la CELAC, Dilma Roussef, présidente du Brésil et Cristina Kirchner ont annoncé la création du Mécanisme d’Intégration Productif (MIP), dont l’objectif est d’approfondir les relations commerciales entre les deux pays. L’ambassadeur argentin au Brésil soulignait ainsi : "Quand le Brésil croît, l’Argentine croît" (Pagina 12, 3 décembre)


  • 2. Les sujets politiques évoqués lors du sommet de la CELAC


Plusieurs sujets sensibles ayant trait à la coopération d’ordre politique ont été également évoqués à Caracas :

-    CFK est revenue sur le sujet des îles Malouines (Malvinas), qu’elle a présentées comme "dernière enclave coloniale du monde". Le conflit diplomatique entre Argentine et Royaume-Uni autour des Malouines/ Falklands ne semble pas prêt de s’achever. Cristina Kirchner est soutenu par la CELAC dans ses revendications. Un incident diplomatique entre Uruguay et Royaume-Uni au sujet des Iles Malouines vient d'ailleurs d'avoir lieu, l'Uruguay refusant que des bateaux de pavillon "Falklands" entrent dans ses ports.

-    La lutte contre le narcotrafic a également tenu le haut de l’affiche, sujet qui tient particulièrement à cœur à Santos, le président colombien.

-    Le très délicat dossier de l’accès de la Bolivie à la mer, dossier porté à bout de bras par Evo Morales, président bolivien, qui compte bien se faire entendre par son homologue chilien, Sebastian Piñera. Pour rappel, la Bolivie a perdu son accès à la mer en 1883, suite à la Guerre du Pacifique qui l’opposa au Chili. Un traité d’amitié de 1904 validait de manière définitive les nouvelles frontières péruviennes et chiliennes. Le Pérou, allié à la Bolivie perdit également une partie de son territoire lors de cette guerre.


Avec la naissance de la CELAC, les pays d’Amérique latine et Caraïbe marquent leur volonté de ne plus dépendre des Etats-Unis, comme c'était le cas au sein de l'Organisation des Etats Américains (OEA). 

Reste à voir si ce nouvel organisme va peu à peu s'imposer sur la scène mondiale ou se transformer en coquille vide.

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Quelques données économiques de la CELAC
population : environ 600 millions d’habitants
taux de croissance du PIB en 2010 : 4,9 %
taux de pauvreté : 32 %



Pour plus d'infos :
> Le monde : L'Amérique latine sans tutelles
> RFI : Naissance de la CELAC
> Un site très complet d’informations (en français) sur les pays de l’UNASUR : http://www.unasur.fr/