Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/10/2011

Elections présidentielles argentines : tentative de décryptage de l’ « offre »


La politique argentine échappe à tout schéma simplifié. Ici, pas de bipartisme gauche-droite, pas d’idéologie bien définie, mais deux mots-clés : le péronisme et le kirchnérisme. Dire précisément ce qui se cache derrière ces courants est loin d’être facile. On peut toutefois avancer que le péronisme et le kirchnérisme (au cas où précisons … péronisme : courant initié par le président Juan Péron, kirchnérisme : courant initié par le président Nestor Kirchner) sont avant tout un mode de gouvernement, une façon d’occuper le pouvoir.

L’histoire argentine (comme celle de bon nombre de pays latino-américains) a été marquée par une extrême instabilité politique ; souvent de beaux discours, de belles idées, mais la plus totale incapacité de gestion. Face à cette faible aptitude à l’exercice  du pouvoir, le péronisme a représenté une révolution. Pour la première fois, le pays se tenait derrière un président charismatique, mais dont le programme pouvait combiner aussi bien des éléments de gauche que de droite.

Le Kirchnérisme est identique en ce qui concerne l’exercice stable du pouvoir.
Après la crise de 2001, l’Argentine a connu 4 présidents sur une période de 18 mois. L’arrivée de Kirchner au pouvoir en 2003 bouleversa enfin la donne. Sous son impulsion, le pays renoua peu à peu avec la croissance économique, ce qui explique l’extrême notoriété de ce mouvement. En terme d’orientation politique, contrairement au péronisme plus variable, on peut sans hésiter qualifier la politique kirchnériste, comme une politique de gauche.

De manière générale, les hommes et femmes politiques argentins actuels ne se présentent jamais comme étant de droite. Compte tenu du rôle joué par le président de droite libéral Carlos Menem dans l’effondrement du pays au tournant des années 2000, se revendiquer de droite encore aujourd’hui signifie courir au suicide électoral.



DSCN7230.JPGAlors, le 23 octobre prochain, les électeurs argentins qui ont l’obligation de voter  pourront choisir entre :

Ricardo Alfonsin (fils du premier président élu démocratiquement après la dictature, Raul Alfonsin 1983-1989)
Famille politique : radicalisme (gauche)

Jorge Altamira
Famille politique : trotskisme (là je ne précise pas :-)

 
Hermes Binner
(gouverneur de Santa Fe)
Famille politique : centre gauche non péroniste (mais prêt à assumer le kirchnérisme)   

Elisa Carrio
   
 
Famille politique : « No tengo ideologia » (mais bon, disons centre droit)

Eduardo Duhalde (ancien président 2002-2003)
Famille politique : péronisme dissident (penchant à droite)

Cristina Fernandez de Kirchner (actuelle présidente, et veuve de l’ancien président Nestor Kirchner 2003-2007)
Famille politique : péronisme - kirchnérisme (gauche)

Alberto Rodriguez Saa (gouverneur de San Luis)
Famille politique : péronisme dissident anti-kirchnériste (centre gauche à vue d’œil)

> Voir le portrait des candidats sur le site de la Nacion 

> Découvrir le programme des candidats "Yo quiero saber"

C’est vraiment par acquis de conscience que j’ai présenté les candidats, car le gagnant est déj à connu. Compte-tenu de son soutien populaire massif (lié notamment à la mise en place denombreuses mesures "sociales" et au développement de la croissance économoique) et de l'opposition très divisée, le kirchnérisme a encore de beaux jours devant lui !