Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/11/2012

"Peuples originaires" et convention sociale franco-argentine

>> Deux brèves utiles pour les Français argentinophiles et les Français travaillant en Argentine !

 

 

Conférence sur les "Peuples originaires"


Ce mercredi 14 novembre, à 19h30, à la Maison de l'Amérique latine (217 boulevard St Germain, Paris), aura lieu une conférence intitulée "Les Peuples originaires en Argentine : revendications et affirmations identitaires".

Mme Odina Benoist, anthropologue à l'université d'Aix, présentera ce sujet en conférence plénière.
La conférence est organisée par l'Observatoire de l'Argentine contemporaine.

Entrée libre et gratuite en fonction des places disponibles.

Nous aurons prochainement l'occasion dans ce blog de revenir sur la question des Mapuches.

argentine, peuples originaire, observatoire argentine contemporaine, convention de sécurité sociale franco-aragentine

 

Convention sociale franco-argentine


Une information que nous a transmise une lectrice.


4 ans après sa signature, la convention de Sécurité sociale entre la France et l'Argentine vient d'être officialisée, à travers un décret en portant publication, paru au journal officiel du 25 octobre 2012.

Cette convention bilatérale garantit la conservation des droits acquis en matière de sécurité sociale (pour les personnes passant d'un territoire à l'autre). Les champs couverts sont : la maladie, la maternité, les accidents du travail, ainsi que les prestations de vieillesse, d'invalidité et des survivants.

La convention précise également la situation particulière des expatriés.

> Lire le texte de la convention de sécurité sociale franco-argentine.

 

01/11/2012

Droit de vote à 16 ans : la loi passe

C'était un fait déjà presque acquis. Après le vote au Sénat il y a 2 semaines, le projet de loi sur le vote à 16 ans est définitivement passé hier au cours d'un vote à la chambre des Députés.

A partir de 2013, les Argentins pourront donc voter dès 16 ans (mais le vote obligatoire ne restera applicable qu'à partir de 18 ans).

urne.jpgCette mesure voulue par le kirchnérisme aura sans doute des conséquences sur les prochaines élections ; les commentateurs s'accordent à penser que le vote de la tranche 16-18 ans sera favorable à l'officialisme. La Campora, en tout cas, était à la fête hier soir.

Une grande partie de l'opposition qui crie au scandale depuis des semaines est sortie de l'hémicycle avant le vote, suite aux propos exprimés par l'un des dirigeants de la Campora. 

A partir de 2013, les Argentins pourront donc voter dès 16 ans (mais le vote obligatoire ne restera applicable qu'à partir de 18 ans), ce qui représente environ 1,5 millions de bulletins dans l'urne, sur un total d'un peu plus de 30 millions (soit 3% de votants).

Avec cette nouvelle mesure, l'Argentine devient l'un des pays les plus permissifs en matière de loi électorale.

 

 

03/09/2012

Accéder aux monnaies étrangères : l'impossible défi argentin

Les mesures visant à limiter l’achat des devises viennent une nouvelle fois d’être resserrées. Désormais, toute personne souhaitant utiliser sa carte de crédit argentine à l’étranger se verra taxer d’un « impôt » de 15% sur chaque opération.


L'enjeu : empêcher l'évasion de capitaux hors d'Argentine

charge 15%,carte de crédit,devise,argentine,marché des devises,marché noir,retrait à l'étranger,achats à l'étranger,acheter des devises en argentine Le gouvernement Kirchner et l’Afip n’en finissent pas d’inventer de nouvelles lois pour tenter de limiter l’évasion de la richesse argentine à l’étranger. En soi, l’effet recherché est positif : conserver les richesses créées en Argentine au sein de ses frontières. Le pays est en effet en proie depuis des décennies à des évasions constantes de capitaux. Le quotidien Pagina 12 cite ce dimanche une étude de Jorge Gaggero, selon lequel les actifs financiers détenus à l’étranger par des Argentins représenteraient 173 milliards de dollars. Une autre étude de l’organisation Tax Justice Network estime quant à elle que ce montant serait de 400 milliards (soit 90% du PIB argentin !).

Les mécanismes actuellement en œuvre pour limiter l’achat de devises doivent notamment permettre à l’administration fiscale de mieux contrôler les ressources réelles des demandeurs de monnaie étrangère, et les inciter à conserver leurs capitaux en Argentine.

 

Les limites de ces mesures : problème de cibles et développement du marché noir

Le problème est que cette politique aboutit à de véritables privations de libertés et semble toucher in fine les mauvaises cibles. Un professeur d’université argentin nous racontait  récemment qu’il cherchait désespérément à obtenir des euros, pour pouvoir aller en France, où il est invité comme intervenant à un colloque. L’Afip a refusé de lui en vendre sous le prétexte que ses revenus n’étaient pas suffisants (peu importe par ailleurs le fait que l’université de rattachement apportait directement la contribution financière…). Quant à utiliser la carte de crédit, elle coûterait un surplus de 15% sur l’ensemble des achats effectués. La seule solution restant envisageable : le marché noir.

 

La nouvelle mesure : 15% de + pour les opérations par carte de crédit 

De fait, il ne s’agit pas réellement d’un nouvel impôt puisque le gouvernement présente cette mesure comme un paiement par anticipation sur l’impôt intitulé « Ganancias y bienes personales ». Autrement dit, lors de la déclaration d’impôt, il serait possible de déduire les 15 % versés.

charge 15%,carte de crédit,devise,argentine,marché des devises,marché noir,retrait à l'étranger,achats à l'étranger,acheter des devises en argentine

Si certains doutent de la possibilité réelle de récupérer ses 15%, il faut aussi signaler que les citoyens argentins de ne payant pas cet impôt (comme par ex. ce professeur d’université, ses ressources n’étant pas assez élevés), ils n’auront eux aucun moyen de récupérer quoi que ce soit…

Cette mesure concernera également les achats par carte de débit et par internet.

 

Ricardo Echegaray, responsable de l’AFIP, a déclaré simplement : “Nous préférons que tous passent leur été en Argentine”… Le concept de choix et de liberté, passe, quant à lui, aux oubliettes…

 
> en savoir plus sur cette nouvelle charge de 15%

 

 

 

17/08/2012

Chômage en Argentine : tout est sous contrôle ?

L’Indec, le fameux institut des statistiques argentin, annonce que le taux de chômage à la fin du 1er trimestre 2012 se situe à 7,1%. Les données ne sont pas encore disponibles pour la période avril-juin.

Quand l’on sait que l’Indec évalue généralement à environ 9 % l’inflation par an, quand elle est de constatation publique, proche de 25 %, on peut se demander quelle est la réelle situation du « désemploi ».

clasificados.jpgLa difficulté principale pour mesurer le chômage provient du fait que le marché du travail argentin se caractérise par un pourcentage très élevé de travail au noir, estimé à environ 35 % par l’Indec (mais le chiffre le plus couramment repris évoque 50 % de travail non déclaré). La méthodologie de l’Indec s’appuie donc sur des enquêtes, dites enquêtes de foyers.

La plupart des journaux s’accordent à dire que si le niveau de chômage a pu, de fait, se maintenir à un taux réellement bas jusqu’à fin mars 2012, la situation depuis s’est détériorée. Les employeurs sont en particulier confrontés à la question de la forte inflation qui entraîne dans sa foulée des hausses de salaires importantes (mécanisme institutionnalisé ici).

De plus, la situation économique particulièrement confuse, liée aux freins aux importations, aux problèmes de devises, commence à peser significativement dans le comportement des acteurs économiques, qui rechignent de plus en plus à créer de l’emploi stable.

Les prochains chiffres officiels de l’Indec sont à surveiller de près. Il faudra peut-être y rajouter 2 à 3 points pour être proches de la réalité… Et prendre en compte la forte instabilité et précarité du marché du travail actuel.

Toutefois, si l’on compare la situation actuelle en Europe, il n’est pas étonnant que les Espagnols ou les Argentins installés en Espagne depuis 2001, préfèrent tenter leur chance de ce côté-ci de l’Atlantique. Le mouvement entamé dès 2010 ne s’est toujours pas interrompu. « Se dio vuelta la tortilla »…

03/08/2012

Une vision française de l’Argentine… en 1937

 

Couv-Argentine 1937.JPGLe 25 mai 1937 s’ouvre à Paris l’Exposition Internationale « Arts et techniques dans la vie moderne ».
Comme c’est le cas lors des expositions universelles, de nombreux pays étrangers sont invités et participent à travers des pavillons dédiés. L’Argentine, qui est alors la première puissance –et de loin- en Amérique du Sud, s’installe dans le Pavillon du Froid (aujourd’hui disparu).

 

A cette occasion est éditée une brochure consacrée au pays, où sont présentés son histoire, sa géographie et ses différents secteurs économiques… La consulter 75 ans après est particulièrement intéressant. Elle traduit non seulement l’excellente situation économique et financière  dans laquelle se trouvait alors l’Argentine, mais elle apporte également un témoignage de valeur sur la vision qu’avait la France de ce pays plein de promesses.

 

La brochure contient en effet les citations de plusieurs intellectuels français de l’époque. On y retrouve systématiquement un optimisme marqué sur l’avenir de l’Argentine, et la place qu’elle pourra tenir dans la « civilisation latine » (une notion tombée en déshérence). Voici un florilège :

 

« Je vois à l'Argentine une importance de premier ordre dans l'avenir de la civilisation latine. C'est elle la principale puissance espagnole du continent triangulaire. Elle est à la fois riche de pouvoir temporel et de précision latine, intimement augmentée et revivifiée par ce que les traites de ce pays ont d'illimité et d'éternel. L'Argentine est déjà l'une des plus grandes puissances économiques du monde actuel. Nul doute qu'elle n'ait d'ores et déjà place parmi les Etats créateurs de civilisation. e puissant peuple qui s'est créé de Jujuy la tropicale jusqu'au froid Détroit de Magellan et l'un des représentants les plus complexes de l'humanité présente. Peut-être sera-t-il un jour si l'Europe continue ses guerres fratricides, le conservatoire et l'abri de la pensée occidentale ». Luc Durtain, écrivain voyageur (et visionnaire ! 2 ans avant la seconde guerre mondiale).

 

Extraits Argentine 1937.JPG« Revenant de Buenos Aires j'ai l'impression nette que l'Argentine est partie pour un grand destin. Il lui appartient avec les qualités un peu anglo-saxonnes qui frappent en elle, de rénover le génie latin par ce qu'elle est appelée à lui infuser d'américanisme ». André Lichtenberger, historien essayiste

 

« Je crois que l'importance de l'Argentine sera, dans l'avenir de la civilisation, très grande, parce que c'est un pays neuf, dégagé des querelles qui affaiblissent l'Europe, qu'il a assimilé les cultures anciennes de celle-ci et où elles pourront se développer en toute liberté ». André Maurois, romancier essayiste

 

Un point toutefois n’apparaît pas clairement, c’est l’émetteur de la brochure. Avait-elle été commanditée par l’Argentine, auquel cas on peut y trouver des airs de propagande ? Ou avait-elle été écrite par une institution française à destination du grand public ?

 

Quoi qu’il en soit, la brochure illustre un âge d’or de l’Argentine, qui certes avait sérieusement souffert de la crise de 29, mais avait reconquis, un peu moins de 10 ans après, sa puissance économique.

 

On ne peut s’empêcher de sourire en lisant la phrase suivante : « Les valeurs argentines bénéficient sur tous les marchés de la grande faveur des capitalistes. Le NY Herald tribune n'écrivait-il pas récemment : "La stabilité de l'Argentine en fait la Mecque des capitaux étrangers". »

 

Les temps changent !

 

 

Merci à Patricio Pouchulu qui m’a permis l’accès à ce document.

Chemins de fer Argentine 1937.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette image - certes de médiocre qualité- montre l'état des chemins de fer argentins en 1937. Il n'en reste presque plus rien.

 

19/07/2012

Starbucks et ses gobelets argentins...

Starbucks vient de créer la polémique en Argentine en s’excusant sur son compte Facebook, de devoir recourir à des gobelets de confection argentine, ses stocks de gobelets habituels étant épuisés.

Si l’on peut penser que Starbucks a surtout voulu s’excuser auprès de ses clients, de bousculer temporairement leurs habitudes, le message a fait beaucoup plus de remous que la marque de Seattle aurait pu l’imaginer.

starbucks- gobelet.jpgLe message du géant américain du café, est apparu comme une preuve supplémentaire des errances du capitalisme à tout-va. Des milliers d’internautes ont réagi en accusant Starbucks de vouloir profiter du pays, sans participer aucunement au développement de l’industrie nationale.

Dans un contexte économique tendu, marqué par un protectionnisme renforcé (la rupture de stock de Starbucks étant vraisemblablement liée aux restrictions sur les importations), cette erreur de communication ne pouvait que faire parler d’elle !

Toutefois, voilà qui n’influera sans doute pas sur les résultats de la firme : déjà 51 Starbucks existent en Argentine, et l’objectif à fin 2012 se situe entre 65 et 70 succursales. Tant qu’il y aura des amateurs de Frappucino et de sofas moelleux…