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17/08/2012

Chômage en Argentine : tout est sous contrôle ?

L’Indec, le fameux institut des statistiques argentin, annonce que le taux de chômage à la fin du 1er trimestre 2012 se situe à 7,1%. Les données ne sont pas encore disponibles pour la période avril-juin.

Quand l’on sait que l’Indec évalue généralement à environ 9 % l’inflation par an, quand elle est de constatation publique, proche de 25 %, on peut se demander quelle est la réelle situation du « désemploi ».

clasificados.jpgLa difficulté principale pour mesurer le chômage provient du fait que le marché du travail argentin se caractérise par un pourcentage très élevé de travail au noir, estimé à environ 35 % par l’Indec (mais le chiffre le plus couramment repris évoque 50 % de travail non déclaré). La méthodologie de l’Indec s’appuie donc sur des enquêtes, dites enquêtes de foyers.

La plupart des journaux s’accordent à dire que si le niveau de chômage a pu, de fait, se maintenir à un taux réellement bas jusqu’à fin mars 2012, la situation depuis s’est détériorée. Les employeurs sont en particulier confrontés à la question de la forte inflation qui entraîne dans sa foulée des hausses de salaires importantes (mécanisme institutionnalisé ici).

De plus, la situation économique particulièrement confuse, liée aux freins aux importations, aux problèmes de devises, commence à peser significativement dans le comportement des acteurs économiques, qui rechignent de plus en plus à créer de l’emploi stable.

Les prochains chiffres officiels de l’Indec sont à surveiller de près. Il faudra peut-être y rajouter 2 à 3 points pour être proches de la réalité… Et prendre en compte la forte instabilité et précarité du marché du travail actuel.

Toutefois, si l’on compare la situation actuelle en Europe, il n’est pas étonnant que les Espagnols ou les Argentins installés en Espagne depuis 2001, préfèrent tenter leur chance de ce côté-ci de l’Atlantique. Le mouvement entamé dès 2010 ne s’est toujours pas interrompu. « Se dio vuelta la tortilla »…

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