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05/04/2016

Et au milieu des Panama Papers, Macri

Alors voilà, Macri figure dans les Panama Papers. Ca fait tâche, surtout quand les dirigeants en poste que l’on côtoie au sein de ces petits papiers, sont le roi d’Arabie Saoudite, le président ukrainien, le président des Emirats Arabes Unis, l’ancien président du Soudan… bref, autant de dirigeants de pays peu connus pour leur démocratie, leur respect des droits de l’homme, et la redistribution de leurs richesses (notion qui, il est vrai, semble devenir de plus en plus rare). Seul le premier ministre islandais pouvait faire figure de personne « présentable » dans cette liste, mais il se trouve qu’il a dès hier démissionné.

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Source illustration : ICIJ

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27/10/2015

Ballotage historique aux élections présidentielles argentines

A l’issue d’une soirée électorale sans queue ni tête, les premières données révélées dimanche soir à minuit sur les résultats du 1er tour des élections présidentielles en ont surpris plus d’un !

A 20H, plusieurs chaînes de télé annonçaient Daniel Scioli (dauphin de Christina Kirchner) en tête « avec une large différence », et proclamaient déjà l’élection d’Anibal Fernandez (Frente par la Victoria, parti kirchnériste) comme gouverneur de la province de Buenos Aires.

Dès 22h pourtant, un autre scénario était déjà perceptible, Daniel Scioli ayant lui-même annonçait qu’il y aurait ballotage. Encore fallût-il attendre minuit pour découvrir que Mauricio Macri (parti Cambiemos) talonnait de très près son rival kirchnériste.

 

Ballotage Scioli Macri.jpg
Scioli et Macri (source Cronista)

Soudain, c’est l’avenir politique de l’Argentine qui prenait une autre couleur… Le jaune va-t-il l’emporter sur l’orange au 2e tour du 22 novembre ?

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01/05/2013

Qui sont les fous ?

Hier fut encore une journée à marquer d’une pierre blanche à Buenos Aires … Parce que l’on célébrait le couronnement de Maxima, première reine d’origine argentine ? Que nenni.

Police Macri Borda - P12.jpgParce que la violence policière avait encore frappé, et qu’ils furent des milliers à descendre dans la rue pour condamner les brutalités de la police métropolitaine de Macri.

Cette fois-ci, comble du cynisme, la violence s’est déchaînée dans l’enceinte d’un hôpital. Le Borda est le plus ancien hôpital psychiatrique d’Argentine. Inauguré en 1865, sous le nom de Hospicio San Buenaventura,  il a été précurseur dans la recherche neurobiologique et psychopathologique.

3 mois après les violences du Parque Centenario, la police de Macri s’en est pris à une institution de santé publique. On n’arrête pas le progrès…

 

Que s’est-il passé au Borda ?

Le 26 avril, aux premières heures du jour, la police métropolitaine a fait irruption dans l’enceinte du Borda pour prendre possession de plusieurs bâtiments, servant d’ateliers aux patients de l’hôpital.

Cela fait déjà plusieurs mois que le gouvernement de la ville avait fait part de ses intentions de récupérer une partie du terrain, sur lequel est installé le Borda dans le quartier de Barracas au sud de Buenos Aires. L’objectif annoncé : y implanter des services du gouvernement local.


Agrandir le plan

 

Depuis cette annonce, les représentants de l’hôpital avaient élevé leur voix contre ce qu’ils considéraient comme une atteinte directe à la santé publique. Les syndicats quant à eux ont rapidement affirmé qu’il ne s’agissait, ni plus ni moins, que d’une manœuvre visant à récupérer du foncier, pour ensuite faire du développement  immobilier.

L’arrivée impromptue des policiers le 26 avril a rapidement entraîné des affrontements, médecins, infirmiers, patients, défendant l’atelier et le terrain de l’hôpital. Les journalistes avertis de l’opération se sont aussi vite retrouvés la cible de la répression policière. Au total, 80 personnes ont été blessées, parmi lesquelles 20 patients du Borda.

 

La réaction de Macri

Au lendemain des événements, Macri a de son côté dénoncé les violences exercées par le personnel, les patients du Borda, et par les syndicats de fonctionnaires… Il a refusé de répondre à la question de Pagina 12, qui lui demandait en conférence de presse s’il avait lui-même donné l’ordre de réprimer les opposants par la force.

 

La marche du 30 avril


Pendant que Maxima se faisait couronner de l’autre côté de l’Atlantique, une marche réunissant les fonctionnaires publics ainsi que de nombreux mouvements de la société civile, ont envahi l’avenue de mai. Les leaders syndicaux ont réclamé un « procès politique » de Macri et la démission du ministre de la Sécurité du gouvernement local, Guillermo Montenegro.

« Criminalisation des mouvements sociaux », refus du dialogue, violence policière… le tableau était plutôt noir en cette veille de 1er mai.

 

Photo de l'intro : issue de Pagina 12