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23/04/2013

"Soy Cordobés" de Rodrigo

En matière musicale, si l’on dit « Argentine » à l’étranger, on pense directement « tango ». Mais de fait, le tango n’est que très minoritairement dansé ici. Les jeunes Porteños préfèrent se déchaîner sur le cuarteto, qui est sans aucun doute, avec la cumbia l’un des rythmes les plus populaires.

Rodrigo , surnommé El Potro, était LE pape du cuarteto dans les années 90. Ce chanteur originaire de Cordoba a connu un succès phénoménal en quelques années avec des tubes, tels que « Soy Cordobés », « Como olvidarla », « Lo mejor del amor »…


Sa carrière-éclair s’est tragiquement interrompue en 2000, lorsqu’il est décédé suite à un accident de voiture. Mais plus de 10 ans après, rien de tel qu'une chanson del Potro pour mettre de l’ambiance dans une soirée argentine !

19/04/2013

18A, réforme de la justice et scandale « dinero K »

 

Nouveau cacerolazo géant prévu ce soir sur la place de Mai, en réponse à la réforme de la justice préparée par le gouvernement Kirchner… Le reportage de Lanata (« La ruta del dinero K », diffusé dimanche dernier sur un scandale financier lié à des proches de CFK, a jeté un peu plus d’huile sur le feu.

justicia.jpgContrairement aux manifestions massives du 8N, la marche prévue ce soir se réunira non seulement à l’appel de membres de la société civile, mais également à l’appel des principaux partis et syndicats d’opposition. Mauricio Macri, Elisa Carrio, Hugo Moyano ont demandé à tous leurs partisans de se mobiliser ce soir.

Principal sujet de contestation : la réforme de la justice. Le gouvernement Kirchner présente la réforme comme une lutte contre la corruption et le népotisme… et de fait, le système judiciaire argentin est loin d’être un exemple de transparence, de décisions impartiales, en un mot un exemple de justice. Une réforme est donc nécessaire.

Mais pour les opposants, le projet du gouvernement est une atteinte à la séparation des pouvoirs. Il ne viserait qu’à favoriser les kirchnéristes au sein de la magistrature. En effet, le point le plus contesté est l’élection par le vote populaire des membres du Conseil de la magistrature. 

Hasard de calendrier ou coïncidence heureuse pour les opposants, le très célèbre journaliste d’investigation Jorge Lanata a rendu publique ce Jorge Lanata Periodismo para todos.jpgdimanche une enquête sur un personnage très proche des Kirchner, Lazaro Baez, qui aurait fait sortir du pays via la société financière La Rosadita, plusieurs millions de dollars. A une époque où l’AFIP renforce de manière extrême ses contrôles, voilà qui bien sûr n’a pas manqué de scandaliser tous les critiques du gouvernement, et au-delà, les partisans K soucieux de transparence politique.

Les citoyens mécontents en Argentine ne cessent plus de se faire entendre… Il faut dire que la plupart des voyants économiques du pays sont au rouge : les devises connaissent une flambée sans pareil au marché noir, les libertés semblent de plus en plus atteintes (+20% sur tous les billets d’avion pour partir à l’étranger), les investissements étrangers sont en recul constant...

Mais le gouvernement essaie de maintenir le cap (et d’éviter la dévaluation), avant les prochaines élections d’octobre pour les gouverneurs de province.

14/04/2013

La réserve San Guillermo face à Barrick Gold

 

Difficile d’y échapper depuis quelques semaines… Les affiches de Greenpeace « Sauvons la réserve de San Guillermo » ont envahi les rues de Buenos Aires. Très grosse opération de comm’, assez inhabituelle pour une ONG... De quoi retourne-t-il donc ?

Greenpeance San Guillermo.JPG

 

La réserve de biosphère de San Guillermo

Située dans la province de San Juan, le long de la Cordillère des Andes, la réserve représente une superficie très importante de presque 1 million d’ha. Une partie de la réserve, d’environ 150 000 ha, forme le Parc National San Guillermo.

Classée au patrimoine de l’UNESCO en 1980, la réserve comporte deux régions phytogéographiques : le Chaco (forêts humides) et la région andine (montagnes sèches et steppes). Elle est l’habitat naturel de la vigogne et du guanaco, et plus marginalement du puma et du renard doré.

Une campagne qui vise la multinationale Barrick Gold

La campagne coup de poing de Greenpeace vise à arrêter les projets de mine d’or, menés par la multinationale canadienne et géant de l’exploitation aurifère Barrick Gold.

Projet Pascual Lama.jpgLe projet baptisé Pascua-Lama est en gestation depuis 2000, date à laquelle Barrick Gold acquiert les terrains concernés. La zone d’extraction se situe au niveau de la frontière chilo-argentine, dans les montagnes andines, et à 10 km de la mine Veladero dont Barrick est également propriétaire.

Pascua-Lama est considéré comme l’un des projets aurifères les plus rentables du monde, compte tenu de la quantité d’or attendue et des faibles coûts liés à son extraction. Les réserves sont estimées à 18 millions d’onces d’or et 676 millions d’onces d’argent.

Les projets miniers de Barrick Gold se trouvent à l’extérieur du « cœur » de la réserve (ce fameux noyau de 150 000 ha), dans les zones dites de « transition ». Du côté de Barrick Gold, il a été affirmé lors du lancement du projet que les zones d’extraction se situeraient hors de la réserve, point contesté depuis le début par les opposants à la mine.

Les précédents à la campagne de Greenpeace

De nombreuses associations ont déjà dénoncé par le passé les dommages environnementaux et sociaux liés aux activités de Barrick Gold. Cela a notamment été le cas pour les activités minières menées en Tanzanie, ou en Papouasie Nouvelle Guinée.

Concernant le projet de San Guillermo, le Centro de Derechos Humanos y Ambientes (CEDHA) avait publié dès 2011 un communiqué à l’attention des éventuels partenaires financiers de Barrick Gold, pour signaler que le financement du projet de la Barrick contrevenait aux « Equator principles ».

 Dans ce rapport, le CEDHA dénonçait l’impact qu’auraient les activités minières sur les glaciers de la région (Coconta, Toro1, etc.), et par ricochet sur l’eau potable et l’irrigation dans les territoires dépendant des glaciers, ainsi que sur les écosystèmes de la réserve.

 

En juillet 2012, la Barrick Gold avait subi un revers après un arrêté de la Cour suprême de justice qui l’enjoignait à respecter la loi de protection des glaciers.

 

Que Greenpeace dénonce-t-il à travers la campagne ?


Malgré ce revers, la mise en place du projet reste toujours à l’ordre du jour. La mine de Pascua-Lama est censée entrer en activité mi-2014.

Dans son rapport, Greenpeace demande à ce que la Réserve soit restructurée de sorte qu’un territoire plus grand soit considéré comme cœur de la réserve, et en tant que tel, intouchable.

La plupart des impacts dénoncés par Greenpeace reprennent ceux déjà dénoncés par la CEDHA :

  • La question fondamentale de l’eau (système lié aux glaciers, eaux souterraines et système lacustre)
  • Impact sur les agricultures en dépendant
  • Impact sur la faune et la flore de la réserve
  • Impact sur le tourisme
  • Impact sur le patrimoine archéologique (plusieurs sites précolombiens concernés).

L’étude de l’ONG précise qu’en février 2013 « la commission d’évaluation environnementale [comision de evaluacion ambiental – CEA] d’Atacama [Chili] a décidé à l’unanimité une amende 100 millions de pesos chiliens, compte tenu des irrégularités détectées dans la gestion du projet en matière d’environnement ».

De fait, on apprend le 10 avril sur le site de la Barrick Gold que les opérations côté chilien sont suspendues… Côté argentin, le projet se poursuit

Le petit puma choisi pour être l’emblème de la campagne (et pourquoi pas une vigogne ? moins mignonne ? Greenpeace s’y connaît en marketing !) saura-t-il arrêter le géant minier ?

 

 

En savoir plus :

Ø         ** Le rapport de Greenpeance sur la réserve San Guillermo

Ø        **  Protest Barrick : Site d’une ONG qui lutte contre les projets de la Barrick Gold

         

 

        Crédit photos : Affiche dans les rues de BA (Isabelle Laumonier); Plan des Mines (Barrick Gold)

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12/04/2013

"5 siglos igual" de Léon Gieco

A partir de cette semaine, nous vous proposons de découvrir quelques chansons emblématiques de la musique argentine.


Nous commençons par une chanson du chanteur de rock engagé Léon Gieco. Sa chanson "5 siglos igual" évoque les crises et drames du peuple argentin (qu'il s'agisse de l'évocation des peuples originaires ou de la dictature et des violences policières).

 



Léon Gieco est également très connu comme le compositeur de "Solo le pido a Dios", chanson au succès considérable, notamment dans la version donnée par Mercedes Sosa.

06/04/2013

La question mapuche en Argentine

 

Peuples originaires Argentine.pngEn Argentine, vivent une trentaine de peuples appelés « peuples originaires », autrement dit descendant des civilisations précolombiennes. Ils représentent environ 600 000 personnes (recensement mené en 2004-2005 par l’Indec). Les Mapuches sont les plus nombreux d’entre eux, avec une population d’environ 114 000 personnes, dont les deux tiers vivent dans la province de Neuquèn.

Toutefois, les organisations indigènes estiment que ces chiffres sont inférieurs à la réalité, nombreux étant ceux choisissant de dissimuler leurs origines par peur d’être discriminés.

Du fait de leur nombre, les Mapuche constituent sans aucun doute le peuple originaire le plus connu ; c’est aussi un de ceux qui luttent le plus. Tout voyageur ayant traversé la Patagonie aura entendu parler des revendications mapuches, au cours de son périple.

 

Qui sont les Mapuches ?

Les Mapuches sont originaires du Chili, mais commencent dès le 15e s. à faire des incursions de l’autre côté de la Cordillère des Andes et à s’y installer peu à peu. Leur situation va connaître une dégradation significative avec le début de la conquête espagnole.

Mapuche 19e.jpg

Le tournant majeur a lieu à partir de la fin du 18e s. À cette époque, les « Argentins » prennent conscience des considérables richesses de la Patagonie. De nouvelles villes se créent où émigre une population d’origine européenne. Dans de nombreuses zones, les Mapuches se retrouvent exilés de leur territoire, et partent vivre dans les provinces de Cordoba, San Luis, Santa Fe et Buenos Aires. On parle alors de « mapuchizacion de la pampa ».

Malgré ces déplacements, c’est près de la Cordillère que vivent encore aujourd’hui le plus grand nombre de Mapuches.


Pourquoi existe-t-il une lutte mapuche ?

Comme dans le cas de tous les peuples originaires, les droits des Mapuches ont systématiquement été bafoués depuis l’arrivée des Espagnols en Amérique du Sud. Les terres où vivaient ces peuples ont été considérées par les colons européens comme des « terra nullius », des terres n’appartenant à personne. C’est ainsi que les Mapuches ont subi de nombreuses spoliations et expulsions, et ce, sans parler des milliers de morts de la campagne « Conquête du désert » menée par Roca entre 1879 et 1881.

Or près d’un siècle et demi après cette opération belliqueuse, qui permit à l’Argentine de dominer la Patagonie, les droits de la communauté Mapuche sont encore loin d’être réellement respectés.

drapeau mapuche.pngComme tous les peuples indigènes, les Mapuches sont extrêmement attachées à leurs terres ancestrales. Or les spoliations n’ont jamais cessé. Aujourd’hui, les luttes concernent des terres convoitées par les producteurs de soja, par l’industrie forestière, par des promoteurs immobiliers dans les régions touristiques (c’est notamment le cas à Bariloche), ou bien sûr par l’industrie minière et pétrolière.

Focus

Le 19 décembre 2012, Miguel Galuccio (YPF) et Ali Moshiri (Chevron) ont signé un accord évalué à 1 Md de dollars, pour que la compagnie américaine investisse dans l’exploitation d’hydrocarbures de schiste, dans la zone de Vaca muerta (Neuquen). Ce faisant YPF a cédé un territoire de 290 km2. L’accord prévoit qu’à terme Chevron pourrait creuser jusqu’à 2000 puits sur une surface totale de 600 km2. Les Mapuches ont aussitôt dénoncé cet accord, non seulement pour les problèmes fonciers qu’il représente, mais également pour tous les dommages qu’il ferait subir à l’environnement et aux populations implantées dans les zones concernées. Pour rappel, la technique d’exploitation des hydrocarbures de schiste, appelée en anglais « fracking », a été interdite dans plusieurs pays (France, Bulgarie ; moratoire en Angleterre).

La signature de l’accord est actuellement remise en question, du fait d’une décision de justice argentine imposant un gel des biens de Chevron, en lien avec un procès concernant des dégâts environnementaux en Équateur. Le ministre de l’énergie, Guillermo Coco, s’est empressé de dire que la situation serait rapidement débloquée en faveur de Chevron

 

Les institutions de lutte pour les droits des peuples originaires et les avancées constitutionnelles

Des progrès ont cependant été faits à partir de la fin des années 1990. En effet, les droits des peuples originaires ont commencé à être reconnus à partir de la réforme constitutionnelle de 1994 et de la ratification par l’Argentine de la convention n° 169 sur les peuples indigènes et tribaux de l’Organisation internationale du travail en 2000 (convention luttant contre la discrimination).

La réforme constitutionnelle reconnaissait notamment le droit de propriété des peuples originaires sur leurs terres ancestrales.

Toutefois, l’ensemble de ces réformes ne semble pas avoir de traduction claire, visible et systématique dans l’ensemble des provinces argentines.

Le site Pueblos originarios en America explique notamment que la plupart des terres « en litige » sont considérées comme des terres « fiscales »… autrement dit les gouvernements locaux ont seul le pouvoir de dire à qui elles reviennent. Et personne ne sera surpris de savoir qu’en cas de litige, les peuples autochtones sont presque toujours perdants. Comment lutter contre des millions de pesos, voire de dollars ?


Des droits humains et sociaux encore très fragiles

Pour lutter contre un système leur étant encore très souvent défavorable et faisant parfois preuve d’une extrême violence à leur égard, les peuples originaires se sont eux-mêmes organisés. La Confederación Mapuche del Neuquén a ainsi créé en 2009 l’Observatoire des droits humains des peuples indigènes, qui effectue un monitoring régulier sur les décisions de justice, ainsi que sur les évolutions constitutionnelles, concernant les peuples « originaires ».

Mapuche Bariloche.jpg

 

 

En savoir plus :

- Le blog de Leslie Cloud (EHESS) qui contient de très nombreuses infos sur les droits des populations autochtones d’Argentine

- Le projet de co-gestion mis en place à Bariloche et visant à donner une place aux Mapuche dans la prise de décisions concernant les aménagements du parc national Nahuel Huapi. « Actuellement, le blocage majeur provient du fait que les communautés ne peuvent pas, seules, faire face aux pressions économiques et au lobbying de grands groupes, sur des terres jugées économiquement exploitables. C’est ici que la gestion participative du territoire et les coopérations créées avec le parc national prennent sens. »

 

 

04/04/2013

Inondations à Buenos Aires : catastrophe naturelle… ou négligence politique ?

Si les conséquences n’avaient pas été si dramatiques, les inondations de ces derniers jours auraient pu ne donner lieu ici qu’à un simple coup de gueule. Mais avec 6 morts à Buenos Aires et 46 à La Plata, ville située à 60 kms de la capitale, il est impossible de faire une note uniquement énervée ou ironique. 

inondations buenos aires.jpg

A intervalles relativement réguliers, de fortes pluies viennent frapper la région de l'estuaire du Rio de la Plata. A Buenos Aires, les quartiers les plus concernés sont Palermo, Belgrano, Saavedra, ou encore Villa Crespo et Boca. Les télévisions diffusent alors en boucles des images d'eau envahissant les rues, de boutiques perdant leur marchandise, de véhicules prenant l’eau, ou d'immeubles et maisons se retrouvant les pieds mouillés… L’habitude est telle, que règne ici une certaine résignation.

Mais cette fois-ci le scénario est quelque peu différent. Tout d’abord, les pluies qui se sont abattues sur Capital Federal dans la nuit de lundi à mardi ont fait 6 morts ; puis, près d’une demi-journée plus tard, c’est la ville de la Plata (900 000 habitants) située à l’ouest de Buenos Aires qui a subi de plein fouet 4h de pluies interrompues.

Il faut préciser ici qu’il ne s’agissait pas d’une tempête, ni d’un ouragan. Les services météorologiques ont estimé que pendant les deux premières heures, sont tombés 40 centimètres d’eau. S’il s’agit certes d’une très importante quantité d’eau, cela ne semble pas être un niveau insurmontable… si la ville y est préparée.

Et c’est bien ce qui pèche ici. Si, certes, il est possible de s’en prendre au changement climatique, qui semble avoir accéléré les fortes pluies dans cette région d’Argentine depuis quelques années, il faut aussi avoir les facteurs humains. Et ils ne sont pas minimes. Très loin de là.

Le problème de l’évacuation de l’eau est un problème majeur dans Buenos Aires et sa province. La capitale s’est ainsi construite de manière très chaotique, sans plan d’urbanisation, sans réflexion sur l’implantation de l’habitat, ni sur les infrastructures à mettre en œuvre pour que les eaux pluviales puissent être absorbées, sans créer de manière systématique des inondations.

L’une des autres causes très fréquemment déplorées est liée aux poubelles. La gestion des ordures à Buenos Aires est l’une des plus mauvaises qui soient. Il n’existe ni bennes publiques, ni bennes privées (d’immeubles). Résultat : tous les habitants déposent leurs sacs plastiques le soir dans la rue, juste avant le passage des éboueurs… ou à un autre moment de la journée, s’ils veulent se débarrasser de leurs sacs poubelle. Or à la moindre grosse pluie, ces sacs finissent par dériver et obstruer les bouches d’égout. Doit-on ici pointer du doigt les habitants qui sortent leurs poubelles quand bon leur chante (et cela n’est pas si fréquent que cela) ou déplorer la catastrophique organisation des déchets dans une ville de cette taille ?

En ce qui concerne la Plata, il est évident qu’il s’est agi là de précipitations violentes. Toutefois, on peut se demander pourquoi dans une ville où les inondations sont habituelles, aucune mesure significative n’a jamais été prise pour y remédier

 

>> En savoir plus : la question des inondations dans Buenos Aires et sa province est depuis très longtemps l’objet d’études et de réflexions. En 1999, la Fundacion Ciuadad avait ainsi réuni un forum baptisé « L’eau à Buenos Aires » ; une synthèse y présentait les causes principales des inondations.

>> En 2010, Antonio Elio Brailovsky publiait l’ouvrage « Buenos Aires, ville inondable ». Cet auteur critique notamment l’usage à tort par les politiques du terme « catastrophe naturelle »… quand la catastrophe vient avant tout de l’urbanisation.

>> Une étude de l’université de la Plata a recensé 25 inondations dans la décennie 70-80 dans la ville de la Plata… Sur la période 80-2000, le nombre d’inondations avait atteint 78. Aussi dramatique qu’elle soit, l’inondation de ce mois d’avril 2013 ne fait donc que s’inscrire dans une série d’inondations, dont le nombre ne cesse de s’élever.