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16/11/2013

Des fruits gratuits dans la ville...

Une petite suite donnée à l’article sur les arbres de Buenos Aires

Le site internet « La ciudad nos regala sabores » (la ville nous offre des saveurs) permet de trouver tous les arbres fruitiers plantés sur la voie publique ou dans les parcs… et dont il est possible d’aller cueillir les fruits !

Une chouette initiative à laquelle tout le monde peut participer puisqu’il est possible d’ajouter de nouveaux arbres dans le moteur. Il existe aussi une page Facebook de « La ciudad nos regala sabores », qui compte plus de 13 000 fans.

Et si on allait ramasser des mûres ?

arbres fruitiers buenos aires


29/09/2013

Drame argentin : des pumas mangés par... des kiwis !

Les nations de rugby de l'hémisphère nord ont le Tournoi des 6 nations. Celles de l'hémisphère sud ont le Rugby Championship.

Entamée le 17 août, cette compétition a connu hier sa 5e et avant-dernière journée. Au programme Afrique du Sud-Australie jouée au Cap, et Argentine-Nouvelle Zélande jouée à La Plata (ville voisine de Buenos Aires).

La sélection menée par Juan Martin Fernandez a certes montré les crocs, mais le bec acéré des All Blacks a fini par trancher ! Les Pumas se sont inclinés 33 à 15.

L'Argentine pointe ainsi en 4e et dernière position, avant la dernière journée qui la verra affronter l'Australie.

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Renault Argentina, sponsor officiel des Pumas, annonçait pourtant un Puma conquérant, dans une publicité plutôt bien faite !

 

 

26/09/2013

Argentine, le pays où l’Iphone vaut de l’or…

 

Slate.fr (via Quartz) nous donne le chiffre de la semaine...

Iphone qui vaut de l'or.png3500 US$*, c’est le prix qu’atteint l’Iphone 5 sur les sites de vente en ligne, en Argentine. Somme exubérante, comparée au prix « réel » de vente qui, aux Etats-Unis, plafonne à 850 $. Mais rien de très surprenant pour qui vit ici. L’Iphone n’est en effet pas vendu dans le commerce, puisque son importation est pour ainsi dire impossible. C'est donc sur le marché parallèle que tout se négocie... à ce prix !

Apple, contrairement à BlackBerry, ayant refusé d’installer une usine de montage locale, se prive en bonne partie du marché argentin. De fait, selon une étude réalisée par Carrier & Asociados, les smartphones les plus vendus en Argentine en 2012, ont été les Blackberry 9300 et 8520, suivis des Samsung GT S5360 et GT B5510. Le Nokia 500 clôturait la marche. 

Alors qui est prêt à s’acheter un Iphone5 à 3500 $ ? Le plus surprenant, c’est que sans conteste, le produit phare d’Apple trouvera preneur…

Cette « anecdote » n’en est pas vraiment une et témoigne des niveaux de prix délirants de nombreux produits informatiques et de téléphonie en Argentine. Tout comme l’électroménager ou le mobilier, le secteur Hifi présente des tarifs qui paraissent déconnectés du niveau de vie réel des consommateurs argentins. Quand on vous dit que le coût de la vie en Argentine est élevé…

 

* Ce coût en dollars est à prendre avec des pincettes toutefois, car il résulte de la conversion au taux de change officiel de la valeur en pesos (20 000 AR$). Mais si l'on tient compte du taux de change au black (aujourd'hui 1$ = 9,10 AR$), le prix baisse aussitôt à 2200 $. Certes, cela reste 2,5 fois le prix US; mais cela paraît un peu moins exorbitant que les 3500$ mis en avant par Quartz.

04/04/2013

Inondations à Buenos Aires : catastrophe naturelle… ou négligence politique ?

Si les conséquences n’avaient pas été si dramatiques, les inondations de ces derniers jours auraient pu ne donner lieu ici qu’à un simple coup de gueule. Mais avec 6 morts à Buenos Aires et 46 à La Plata, ville située à 60 kms de la capitale, il est impossible de faire une note uniquement énervée ou ironique. 

inondations buenos aires.jpg

A intervalles relativement réguliers, de fortes pluies viennent frapper la région de l'estuaire du Rio de la Plata. A Buenos Aires, les quartiers les plus concernés sont Palermo, Belgrano, Saavedra, ou encore Villa Crespo et Boca. Les télévisions diffusent alors en boucles des images d'eau envahissant les rues, de boutiques perdant leur marchandise, de véhicules prenant l’eau, ou d'immeubles et maisons se retrouvant les pieds mouillés… L’habitude est telle, que règne ici une certaine résignation.

Mais cette fois-ci le scénario est quelque peu différent. Tout d’abord, les pluies qui se sont abattues sur Capital Federal dans la nuit de lundi à mardi ont fait 6 morts ; puis, près d’une demi-journée plus tard, c’est la ville de la Plata (900 000 habitants) située à l’ouest de Buenos Aires qui a subi de plein fouet 4h de pluies interrompues.

Il faut préciser ici qu’il ne s’agissait pas d’une tempête, ni d’un ouragan. Les services météorologiques ont estimé que pendant les deux premières heures, sont tombés 40 centimètres d’eau. S’il s’agit certes d’une très importante quantité d’eau, cela ne semble pas être un niveau insurmontable… si la ville y est préparée.

Et c’est bien ce qui pèche ici. Si, certes, il est possible de s’en prendre au changement climatique, qui semble avoir accéléré les fortes pluies dans cette région d’Argentine depuis quelques années, il faut aussi avoir les facteurs humains. Et ils ne sont pas minimes. Très loin de là.

Le problème de l’évacuation de l’eau est un problème majeur dans Buenos Aires et sa province. La capitale s’est ainsi construite de manière très chaotique, sans plan d’urbanisation, sans réflexion sur l’implantation de l’habitat, ni sur les infrastructures à mettre en œuvre pour que les eaux pluviales puissent être absorbées, sans créer de manière systématique des inondations.

L’une des autres causes très fréquemment déplorées est liée aux poubelles. La gestion des ordures à Buenos Aires est l’une des plus mauvaises qui soient. Il n’existe ni bennes publiques, ni bennes privées (d’immeubles). Résultat : tous les habitants déposent leurs sacs plastiques le soir dans la rue, juste avant le passage des éboueurs… ou à un autre moment de la journée, s’ils veulent se débarrasser de leurs sacs poubelle. Or à la moindre grosse pluie, ces sacs finissent par dériver et obstruer les bouches d’égout. Doit-on ici pointer du doigt les habitants qui sortent leurs poubelles quand bon leur chante (et cela n’est pas si fréquent que cela) ou déplorer la catastrophique organisation des déchets dans une ville de cette taille ?

En ce qui concerne la Plata, il est évident qu’il s’est agi là de précipitations violentes. Toutefois, on peut se demander pourquoi dans une ville où les inondations sont habituelles, aucune mesure significative n’a jamais été prise pour y remédier

 

>> En savoir plus : la question des inondations dans Buenos Aires et sa province est depuis très longtemps l’objet d’études et de réflexions. En 1999, la Fundacion Ciuadad avait ainsi réuni un forum baptisé « L’eau à Buenos Aires » ; une synthèse y présentait les causes principales des inondations.

>> En 2010, Antonio Elio Brailovsky publiait l’ouvrage « Buenos Aires, ville inondable ». Cet auteur critique notamment l’usage à tort par les politiques du terme « catastrophe naturelle »… quand la catastrophe vient avant tout de l’urbanisation.

>> Une étude de l’université de la Plata a recensé 25 inondations dans la décennie 70-80 dans la ville de la Plata… Sur la période 80-2000, le nombre d’inondations avait atteint 78. Aussi dramatique qu’elle soit, l’inondation de ce mois d’avril 2013 ne fait donc que s’inscrire dans une série d’inondations, dont le nombre ne cesse de s’élever.

10/03/2013

Le succès des boulangeries « françaises » à Buenos Aires

S’il y a bien une chose que le monde entier (ou presque !) envie à la France, c’est sa gastronomie… Mais dans la grande gamme des spécialités culinaires de l’Hexagone, un mets on ne peut plus simple se distingue : le pain. Eh oui, appelons-le un mets ! Car c’est en partant vivre loin que l’on se rend compte qu’un bon pain est d’exception… et que bientôt l’on se damnerait juste pour croquer dans une bonne baguette ou savourer un bon pain de campagne !

Et à Buenos Aires, comme dans toutes les villes du monde, les boulangers français l’ont bien compris : le pain fait recette ! Si depuis déjà 4-5 ans, quelques pétrisseurs professionnels faisaient la joie des Porteños et des Français expatriés, le « pan francés » connaît depuis quelques mois un nouveau boom, avec l’arrivée de 2 nouveaux spécialistes ès boulangerie !

Les boulangers français vétérans à Buenos Aires

Parmi les plus « anciennement » installés et les plus incontournables, il faut citer :

  •  L’Epi : Bruno et Olivier ont commencé à Buenos Aires en fournissant du pain et des viennoiseries à quelques grands hôtels, puis en 2005, ils se lancent et ouvrent leur première boutique. Le succès est très vite au rendez-vous. Leur croissant aux amandes est un must ! (Roseti 1769 et Montevideo 1567).

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  • Franck Dauffouis : on se bouscule dans sa minuscule boulangerie installée depuis 2008 dans un coin de rue aux abords du Parquet Centenario. Des financiers aux cassis, des mini-viennoiseries, des cakes aux multiples saveurs… Franck nous régale ! (adresse : Ambrosetti 901)

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  • Le Blé : Envie d’un croissant, d’un pain au chocolat, ou d’un pain viennois ? C’est par là ! Depuis 2009, le Blé fait un sans-faute et dispose aujourd’hui de 5 boulangeries : 2 à Colegiales, 1 à Chacarita, 1 à Palermo et 1 autre à Puerto Madero. Le Blé, la boulangerie belgo-argentine qui a tout d’une française ;-)

 

Les petits nouveaux

 

  • Cocu : en plein Palermo Soho, un beau volume avec des tables et des chaises pour pouvoir boire un café, prendre un brunch, … tout en regardant le boulanger cuire son pain. Une bande 3 jeunes Français ont monté cette nouvelle boulangerie au nom (d)étonnant, dont le succès semble déjà avéré ! (Malabia 1510)

 

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    Le Pain quotidien : oui d’accord, c’est comme le Blé… cette boulangerie n’est pas vraiment française, puisque la chaîne « Le pain quotidien » est 100% belge ! Il n’empêche, pour tous les porteños, entrer au pain quotidien, c’est mettre un pied quelque part entre Montmartre et la Tour Eiffel ! Après l’ouverture en octobre 2012 d’une première boutique à Recoleta (Salguero 3075), la chaîne s’est installée il y a peu en plein Palermo (Armenia 1641) et a déjà annoncé l’ouverture de deux nouvelles succursales à Belgrano et Tigre. La « cohue » est au rendez-vous ! Pour s’installer le dimanche et bruncher sur les grandes tablées, marque de fabrique du Pain quotidien, il faut se résoudre à faire la queue… Sauf à arriver avant midi ! Mais voilà qui correspond peu aux habitudes dominicales à Buenos Aires.

 

A voir le plan de développement du Pain Quotidien (15 « boutiques » prévues d’ici à 2015 ; 1,5 million de dollars de CA attendu) et son succès incontestable, on pourrait presque se demander si la « crise » est bien réelle en Argentine !  Avant de répondre à cette épineuse question, si on partait manger quelques viennoiseries ?

 

 

Crédit photo (de hauten bas): site de l'Epi; Isabelle Laumonier; page FB du pain quotidien

29/01/2013

Incidents au Parque Centenario entre la police et des opposants pacifistes

 

 Hier, une protestation pacifique autour du Parque Centenario s’est transformée en confrontation avec la police. Au moins 8 personnes ont ete arretées, et ce, de manière plus que musclée…

Le parque centenario est situé en plein coeur de Buenos Aires, dans le quartier d’Almagro. Le centre du parc qui comporte un petit lac artificial est entouré de grilles qui se ferment tous les soirs. Dans la partie exterieure, non grillagée, les habitants du quartier se reunissent pour boire des mates, faire du sport, participer à des murgas, et les fins de semaine, flaner au milieu des vendeurs ambulants, bien sur non officiels qui vendent un bric à brac leur permettant de gagner 3 sous. C’est un lieu populaire et plein de vie qui donnent l’opportunité à certaines personnes mal loties d’arrondir les fins de mois.

Or le gouvernement de la ville, dirigé par Mauricio Macri, menacait depuis plusieurs mois d’installer de nouvelles grilles pour bloquer l’accès a la partie libre du Parc, à des horaires prédeterminés. Vendeurs et voisinage se sont depuis mobilisés pour lutter contre cette mesure. 

Et hier, coup de theatre. A 5h du matin, des employés de la ville sont arrivés pour dresser peu à peu un mur provisoire en tole, tout autour du parc. Aussitot les opposants au projet se sont réunis dans la rue pour protester et ont dans la journée mis à terre la quasi totalité de cette nouvelle séparation.

A 20h, la manifestation se poursuivait pacifiquement tandis que les forces de police (police métropolitaine et forces d’”interventions complexes”) se mettaient en place. Malgré de nombreuses provocations verbales –l’Argentin est un amateur d’insultes-, l’ambiance restait globalement bon enfant. Puis à partir de 22h, des policiers visiblement tendus ont fini par s’en prendre à certains des manifestants. Les arrestations ont été résolument musclées, meme s’il est pour l’heure difficile de dire si des actes de violence ont étéexercés par les forces de police.

Dans un état de nerviosité extreme, les policiers ont une heure apres arreté de nouveaux manifestants, qui ont ete emmenés au Commissariat de Pompeya. L’organisation de défense des droits de l’homme Corripi annoncait sur son site que 8 personnes etaient retenues par les forces de l’ordre. 

Suite aux nouvelles arrestations, l’ambiance autour du parc a dégénéré, en particulier du fait de la présence de jeunes, sans lien avec la manifestation, qui ont attaqué les forces policieres avec des bouteilles et des pavés.

Ce nouvel incident impliquant la police argentine ne redorera sans doute pas le blason de ce corps, considéré le plus souvent comme corrompu et violent. Quant à la reputation de Macri, elle est une fois de plus confirmée : ordre et sécurité (brutale...), au détriment du dialogue et des libertés.