05/12/2011
Communauté française en Argentine
Aujourd'hui, le nombre de Français vivant en Argentine est estimé à environ 15 000 (chiffres officiels, qui ne tiennent pas compte des personnes installées sans s’être déclarées auprès de l’administration française sur le territoire argentin).
Mais la présence de Français en Argentine ne date pas d’hier.
L’immigration française au pays des gauchos est un phénomène qui s'est particulièrement développé entre la mi- XIXe et la première guerre mondiale, grande période d’émigration vers l’Argentine, encouragée par la Constitution de 1853 visant à peupler le pays (« Gouverner, c’est peupler »).
Los Inmigrantes, Rodolfo Campodónico
Si les Italiens, les Espagnols, et les Allemands ont représenté la majeure partie des arrivants, les Français ont été nombreux à être attirés par les sirènes de la pampa ! 350 000 seraient ainsi arrivés sur les rives du Rio de la Plata entre 1857 et 1914. Parmi eux, beaucoup de Basques mais également des Savoyards.
On peut citer parmi les Français célèbres installés en Argentine pendant cette vague d'émigration :
- Carlos Gardel (photo), mythique chanteur de tango, né à Toulouse -il existe en fait une controverse, les Uruguayens affirmant que Gardel est né en Uruguay, toutefois le musée Gardel de Buenos Aires montre l’acte de naissance de Gardel à Toulouse, ne laissant pas vraiment de place au doute !
- Carlos (Charles) Thays, paysagiste, créateur de nombreux parcs de Buenos Aires, né à Paris
- Paul Groussac, écrivain, historien, né à Toulouse
Pour consulter la liste des Français devenus célèbres installés en Argentine ou les Argentins célèbres d’ascendance française, consultez la page suivante de wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_French_Argentines (on y apprend notamment l'immense écrivain argentin, Julio Cortazar, était de mère française)
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De très nombreuses ressources ou RDV existent aujourd'hui pour la communauté française/ francophone installée en Argentine.
- Du côté des blogs :
- Le blog d'un entrepreneur français installé de longue date, Argentine au jour le jour
- Un blog que je viens de découvrir, L'Argentine sans détour
- Les sites d'infos en tout genre
- Un must : Le Petit Hergé, bien connu de ceux qui s’intéressent à l’Argentine
- Une mine d'info sur Buenos Aires, avec notamment les bons plans pour sortir, quartier par quartier, Buenos Aires Connect
- Rendez-vous en chair et en os qui rassemblent régulièrement les francophones de Buenos Aires
- Le café du commerce organisé par la chambre de commmerce et d’industrie franco-Argentine :
- Rendez-vous BA
- Et puis bien sûr, on retrouve à Buenos Aires l’Alliance Française qui organise de très nombreux événements, tout comme les services culturels .
- La presse francophone à Buenos Aires
- La Cédille
- Trait d’Union
- Perspectives, le magazine de la CCIFA
- Infos pour visiter le pays
- Argentine info (site d'info de l’agence de voyage Equinoxe)
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18/11/2011
Congés payés et jours fériés en Argentine
En Argentine, le Français s’installant et travaillant en contrat local va vite s’apercevoir avec épouvante du nombre restreint de congés payés ! Celui-ci dépend en effet de l’ancienneté dans l’emploi occupé et s’établit ainsi :
- Moins de 5 ans : 14 jours
- de 5 à 10 ans: 21 jours
- de 10 à 20 ans: 28 jours
- plus de 20 ans: 35 jours
Et la question qui se pose est évidemment la suivante : qui aujourd’hui reste plus de 20 en poste ?
Allons même plus loin, qui reste plus de 5 ans en poste ?
La loi 150 du Code du Travail argentin semble ainsi parfaitement inadaptée à l’évolution du monde du travail !
Il faut par ailleurs souligner que les vacances doivent généralement être prises d’un bloc, et non seulement les besoins (ou envies !) du salarié qui préféreraient fractionner ! La possibilité de fractionner certes existe, mais s’applique généralement aux personnes de plus 5 ans d’ancienneté. Un exemple ici
>> Droit des salariés en Argentine
Sur la route des vacances, Province de Misiones
A ce stade, le moral français habitué aux vacances est en berne ! Heureusement, l’Argentine offre à ses travailleurs 15 jours fériés (11 en France), ce qui permet tout de même de calmer la fronde rampante !
En voici la liste :
- 1er janvier : nouvel an
- 7 et 8 mars : carnaval
- 24 mars : journée nationale de la mémoire et pour la vérité (date du coup d’Etat militaire de 1976)
- Vendredi saint
- 1er mai : fête du travail
- 25 mai : fête de la Révolution de mai 1810 « Primer gobierno patrio »
- 3e lundi de juin : Fête du Drapeau
- 9 juillet : fête de l’indépendance
- 3e lundi d’août : Fête du « Libertador » San Martin (image)
- 12 octobre : « Jour de la Race » (découverte de l’Amérique par Christophe Colomb)
- 20 novembre : Jour de la souveraineté nationale (en souvenir de la bataille de Vuelta de Obligado en 1845)
- 8 décembre : Immaculée Conception
- 25 décembre : Noël
Comme on le voit pas moins de 8 jours fériés sont consacrés à des événements (ou personnages) qui ont marqué l'histoire du pays. On peut supposer que ceci est en lien avec la jeunesse du pays: 200 ans d'indépendance, c'est finalement peu, et cela mérite bien d'être monté en épingle !
En tout cas, à n'en pas douter, cette "avalanche" de jours fériés pour célébrer l'Argentine doit entretenir le patriotisme local !
14:41 Publié dans Vie quotidienne en Argentine | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
08/11/2011
Un effondrement d’immeuble sème la pagaille à Buenos Aires
Vendredi dernier, au milieu de la nuit, un édifice de 10 étages en plein coeur de Buenos Aires, s’est effondré pour moitié. Cet événement, qui aurait fait une victime (un homme est porté disparu) attire l’attention sur la vétusté de certains immeubles de cette gigantesque métropole, mais aussi sur la grande désorganisation des infrastructures de transports.
Depuis samedi, se déplacer à Buenos Aires a pris des allures de combats de titans. La rue Bartolome Mitre où a eu lieu le drame est en effet une artère passante; du fait qu’elle soit bloquée par les –difficiles- travaux de démolition, la circulation routière du centre-ville est devenue un véritable capharnaum.
De plus, pour éviter tout risque, la ligne A du metro qui passe sous l’édifice écroulé est désormais arrêtéeà la station Plaza Miserere, soit quelques 4 a 5 stations avant, compliquant de manière certaine les déplacements des Porteños, obligés de se rabattre sur des bus qui empruntent des voies déja sur-saturées….
Pas simple tous les jours la vie a Buenos Aires ¡
> En savoir plus sur le "derrumbe" de Bartolome Mitre
> Communication du gouverment de Buenos Aires sur l’effondrement et l’aide aux personnes évacuées
01:44 Publié dans Vie quotidienne en Argentine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : effondrement, immeuble, derrumbe, bartolome mitre | Facebook | | |
13/10/2011
Los colectivos de Buenos Aires
Le colectivo argentin, qui n’est rien autre que le bus, est à la fois une institution, un danger public et une raison de pester quasi-quotidienne. C’est en parcourant le quotidien Clarin, ennemi juré du gouvernement de CFK, que j’ai soudain réalisé que c’était aussi un enjeu politique de première importance !
Le 9 octobre dernier, Clarin faisait sa une sur les subventions record accordées aux entreprises de colectivos. Bizarre come « une » ? Para nada. Les bus jouent ici un rôle considérable.
Le « colectivo » fait partie intégrante du paysage argentin, et surtout porteño. 16 000 bus couvrent le réseau de la capitale argentine, alors que dans le même temps il n’existe que 6 lignes de métro au tracé quasi-identique, des rayons qui convergent vers le centre (cf. ci-dessous plan du subte)…sans presque aucune connexion entre eux. Compte tenu de la capacité extrêmement limitée du métro face à la taille de la métropole et de ses trajectoires qui ne rendent pas toujours service, le colectivo est un moyen de se déplacer essentiel.
Sur la métropole de Buenos Aires, au mois d’août 2011, sur les 206 millions de trajets effectués, 72% l’ont été en bus, 14% en métro, et 14% en train (source : Clarin, INDEC). On voit l’ampleur du phénomène.
Indispensable, donc, le colectivo. Mais alors… quel enfer ! Le chauffeur de bus argentin est bien souvent un sans foi ni loi, doublant de manière excentrique, roulant à vitesse excessive en pleine ville (mi-septembre, un chauffeur a franchi une barrière de signalisation en train de s’abaisser ; le bus est entré en collision avec un train provoquant la mort de 11 personnes et en blessant 200 autres), ne s’arrêtant pas toujours quand vous levez le bras (soit il regardait de l’autre côté, soit il n’a pas le temps, soit il n’a pas envie…).
De plus, le système de bus est tout simplement inaccessible aux novices. Pour un étranger arrivant à Buenos Aires, apprendre le fonctionnement des colectivos s’approche du chinois et je n’exagère en rien. Impossible de comprendre où sont les arrêts, pas d’indication sur le nom-même des arrêts, pas de plan indiquant le trajet des bus, des bus passant à fréquence aléatoire (il faut parfois attendre 30 voire 45 minutes que le bon passe…). D’où l’existence d’une bible des bus : la guia T. Cela dit, même avec la bible en poche, on ne comprend toujours pas à quel endroit précis doit se prendre le bus (où s’arrêter). La pratiques, messieurs dames, la pratique… Il n’y a que ça de vrai !
Pasan colectivos...
Revenons à Clarin qui s’est énervé le week-end dernier. Il faut savoir qu’à Buenos Aires, les bus, moyens de transports publics, appartiennent à des entreprises… privées. Pour maintenir à des tarifs accessibles le prix des trajets, le gouvernement subventionne donc lourdement le secteur. D’après les données du quotidien (qui rappelons-le est toujours en verve quand il s’agit de critiquer le gouvernement), les subventions mensuelles accordées aux entreprises de colectivos s’élèvent désormais à 1, 105 milliard de pesos / mois (ce qui sur la capitale, correspond à 54 375 pesos par bus en circulation).
C’est à ce prix-là que le trajet de bus sur la capitale conserve le prix moyen dérisoire de 20 centimes (1,20 pesos)!
Une étude de l’association pour les politiques publiques indique qu’entre 1997 et 2008, 46 166 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route en Argentine, dont 3 386 dans un choc contre un bus ou autre véhicule « lourd ». Sur l'année 2008, l'étude indique que 6% des victimes de la route sont décédées suite à un choc avec un bus.
00:43 Publié dans Vie quotidienne en Argentine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : colectivos, bus, metro, subte | Facebook | | |