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17/12/2013

Hémorragie monétaire… l’Afip renforce les dispositifs bloquants

En 2013, les Argentins auraient dépensé 10 milliards de dollars à l’étranger… Un chiffre qui donne le vertige au gouvernement argentin, qui cherche depuis désormais près de 2 ans à limiter par tous les moyens les sorties d’argent du pays. Comment faire ? Rien de plus simple : freiner les envies de voyage et d’achats à l’étranger des Argentins, en mettant en place taxes et obstacles prohibitifs.


Achats à l’étranger avec une carte argentine : + 35 %... et boum !

Le gouvernement avait instauré une « taxe » (qui ne dit pas son nom) sur toutes les opérations effectuées à l’étranger avec une carte de crédit ou de débit argentine. D’un montant égal à 20 % des transactions, elle est désormais montée à 35 %.

Autrement dit, 1 AR $ valant selon le cours officiel 0,11 €, il vous faudrait 180 AR $ pour payer 20 euros ; mais dans les faits, avec la taxe de 35 %, il vous faut débourser 243 pesos, ce qui ramène le cours de l’euro à 12, 15 pesos… et par magie, cela correspond justement au taux de l’euro blue !

C’est ce qui s’appelle donc une dévaluation déguisée, non ?


Achats par internet sur des sites étrangers : halte là !

Tout frais, tout beau, le nouveau dispositif de l’AFIP pour ralentir les achats en ligne va sans aucun doute bien fonctionner. Pour certains biens de consommation (alimentation, médicaments, vêtements, chaussures, informatique)

-          obligation d’aller retirer les colis à l’aéroport international d’Ezeiza,

-          obligation pour certains achats de faire les démarches visant à se déclarer comme importateur (au même titre qu’une entreprise)…

Pas sûr que les Argentins aient très envie d’en passer par tout ça pour recevoir une fringue, un appareil photo, ou ce petit délice venu d’ailleurs, qu’ils n’arrivent pourtant désespérément pas à trouver chez eux.

Souci de « riches » direz-vous ? Peut-être, mais n’exagérons rien. Acheter un t-shirt sur internet ne peut être assimilé à de la consommation de luxe.

Ce qui est sûr, c’est qu’une nouvelle fois, les libertés rétrécissent et pendant ce temps-là la grogne des classes moyennes continue de monter.

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