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15/11/2013

Le régiment de grenadiers à cheval de Buenos Aires

Samedi dernier, c’était la Nuit des Musées à Buenos Aires, l’occasion d’aller découvrir un ou des musées insolites… Mes pas m’ont ainsi conduite sur l’avenue Luis Maria Campos à la caserne du régiment de grenadiers à cheval (« Granaderos a caballo »), qui abrite un musée d’histoire militaire. Plongée à la découverte d’un régiment pas comme les autres créé par San Martin.

Regimiento Granaderos Noche de los Museos.JPG


Origine du régiment et premières victoires

Sabre de San Martin.JPGL’origine du régiment de « Granaderos a caballo » remonte à l’époque des guerres d’indépendance latino-américaines. En 1812, le général San Martin décide de créer un corps d’armée monté, afin de pouvoir lutter plus efficacement contre les Espagnols. Le baptême du feu a lieu en 1813 avec une première victoire durant le Combat de San Lorenzo. Au cours de cette bataille, le sergent Cabral perdit la vie en s’interposant entre San Martin et un soldat des forces « royalistes ». C’est pourquoi on retrouve aujourd’hui de nombreuses rues qui portent son nom.

Après cette première bataille héroïque (mais qui ne dura que 15 minutes !), ce corps de hussards acquit plusieurs autres titres de gloire, lors des batailles d’Ayacucho, Maypu, Montevideo ou encore Riobamba. Durant 13 années successives, le régiment participa de toutes les guerres de libération nationale (Chili, Pérou, Équateur). Puis en 1826, alors que la plupart des États latino-américains ont acquis leur indépendance, ils ne sont que 78 grenadiers à regagner Buenos Aires après plus d’une décennie de combats sur le continent. Le régiment est alors dissous.

Le régiment des grenadiers à cheval aujourd’hui

Ce n’est qu’en 1903 que le régiment est recréé avec pour mission de devenir l’escorte présidentielle de la République Argentine. C’est aujourd’hui encore la fonction qu’il occupe :

  • À la Casa Rosada
  • À la maison du Président à Olivos
  • À la résidence d’été du Président à Chapadmalal

Les grands héros du 19e sont ainsi devenus un corps presque « folklorique », bien éloigné des activités d’un corps d’armée traditionnel. De fait, aujourd’hui, le régiment des « granaderos » est surtout populaire pour… sa fanfare militaire dont les « titres » les plus acclamés sont « Noza » de Michel Telo ou encore « L’Amérique » de Joe Dassin !

 

Granadero mouvant.JPG


Le soir de la Nuit des Musées, seuls quelques vétérans ont rappelé la vocation d’origine militaire en criant soudain « Viva la Patria ! Viva Argentina ! ».


 © photos : Isabelle Laumonier

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