02/04/2014
Brèves d’Argentine
Et si on faisait un petit tour de l’actualité sociale, économique et politique du dernier mois ?
- Fin de la grève des instituteurs dans la province de Buenos Aires
- Baisse des subventions pour l'eau et le gaz
- Les graves dérives de la "justice personnelle"
- Quino, père de Mafalda, décoré à Paris
Grève des instituteurs dans la province de Buenos Aires
Alors que la rentrée des classes devait se faire début mars, les écoliers de la province de Buenos Aires ont dû attendre le 1er avril pour regagner les bancs de l’école. La grève totale des instituteurs a duré plus de 17 jours et a fini par aboutir aux augmentations salariales demandées : + 30, 9% en deux temps (mars et août), et un salaire minimum initial de 5000 pesos.
Les enseignants de l’éducation publique en Argentine reçoivent des salaires, qui de manière générale, sont reconnus comme scandaleux au regard de leurs tâches et responsabilités. L’augmentation obtenue (calée sur l’inflation) était le minimum à leur offrir.
Baisse des subventions pour l’eau et le gaz
Le 27 mars dernier, à l’occasion d’un discours sur l’octroi de crédits aux PME et parcs industriels argentins, Cristina Kirchner s’est mise encore une fois dans la peau d’Eva Perón, en déclarant : « Je me sens la mère du pays, la mère de tous les Argentins, je me sens responsable de ce qui arrive aux 40 millions d’Argentins »… qui n’en demandent sûrement pas tant ! Pourquoi cette empathie pour tous les Argentins ? Parce qu’un peu plus tôt, le gouvernement avait annoncé la baisse des subventions pour le gaz et l’eau. Comme l’a expliqué Cristina Kirchner, ces programmes de subventions colossales avaient été mis en œuvre à l’après-2001, pour aider les Argentins à faire face à la crise financière. Et on ne peut le nier, l’Argentine a beaucoup changé depuis.
De fait, les subventions accordées paraissaient démesurées. À l’heure actuelle, avec les subventions, un foyer argentin classique (disons 2 adultes, 2 enfants) ne payait que très rarement plus de 100 pesos d’eau et de gaz par mois.
Mais il ne faut pas oublier que ce fort recul des subventions aux particuliers intervient dans un contexte de forte inflation et de baisse des réserves de la banque centrale. Le gouvernement qui continuera à attribuer des subventions aux entreprises pour renforcer leur compétitivité, doit soigner l’état de ses caisses…
Les graves dérives de la « justice personnelle »
En l’espace de 9 jours, l’Argentine vient de connaître une « vague de lynchages » : 7 voleurs ou supposés voleurs se sont fait agresser par des groupes de voisins furieux. À Rosario, David Moreira, un jeune de 18 ans a ainsi été battu à mort, tandis que dans les 6 autres cas, les jeunes attaqués se sont retrouvés avec de graves blessures. Ces faits divers témoignent non seulement de l’incapacité des gouvernements (national et locaux) à apporter des solutions adéquates aux problèmes de sécurité, mais montre surtout l’incroyable flambée de violences qui peut surgir de personnes sans aucun antécédent. Tuer un voleur, depuis quand est-ce une solution ?
Quino, père de Mafalda, décoré à Paris
Finissons sur une brève plus gaie… À l’occasion du Salon du Livre de Paris, où l’Argentine est à l’honneur, le génial auteur de BD argentin Quino a été décoré de la Légion d’honneur.
« Je voulais être Picasso, alors... Je suis content du résultat de Mafalda, mais pas totalement, du coup... », a-t-il déclaré
02:43 Publié dans Société argentine - questions sociales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grève instituteurs, buenos aires, paro docente, baisse des subventions, lynchages argentine, quino, mafalda, légion d'honneur | Facebook | | |
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