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17/03/2012

Un triste anniversaire : les 20 ans de l’attentat contre l’ambassade d’Israël en Argentine

20 ans - attentat ambassade israel buenos airs.jpgLe 17 mars 1992, une bombe détruisait intégralement l’ambassade d’Israël à Buenos Aires, provoquant la mort de 29 personnes et en blessant plus de 200 autres.

Cette attaque anti-israélienne en Amérique du Sud constituait une tragique première.

Deux ans plus tard, l’Argentine était une nouvelle fois la cible d’une attaque terroriste anti-juive. Le siège de l’organisation mutuelle juive AMIA en était la cible ; 85 personnes y perdirent la vie.

Les longues enquêtes qui suivirent les deux attentats ne purent aboutir à des résultats clairs. Iran, Hezbollah ou djihad islamique, plusieurs pistes ont été explorées, mais la justice n’est jamais parvenue à définir les responsabilités.

Le fait que ces 2 attaques se soient produites en Argentine s’explique avant tout par la très importante communauté juive du pays. En fait, celle-ci, estimée à plus de 200 000 personnes, est la plus importante d’Amérique du Sud.

L’histoire de la communauté juive en Argentine, même si elle a au quelques antécédents au XVIe s., a réellement commencé à la fin du XIXe s., avec l’arrivée de très nombreux Ashkénazes, fuyant les persécutions  en Europe de l’Est et en Russie. Si la plupart s’établirent dans la capitale, quelques groupes s’installèrent dans les provinces de Santa Fe et Entre Rios, où ils fondèrent des exploitations agricoles (ce qui donna lieu à la naissance du « gaucho judio »).

Au XXe siècle arrivèrent ensuite des Juifs du Maghreb puis à partir des années 20, de très nombreux personnes fuyant l’Allemagne. Cette vague d’immigration se prolongea jusqu’en 1945.

La communauté juive a apporté à l’Argentine de très nombreux scientifiques et artistes, tels que le prix Nobel de médecine César Milstein,  le chef d’orchestre Daniel Barenboim, le pianiste Lalo Schifrin, l’écrivain Juan Gelman, l’économiste Bernardo Kliksberg,...

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Depuis les tragiques événements de 1992 et 1994, la plupart des institutions juives de Buenos Aires sont placées sous surveillance et disposent généralement de barrière de protection, empêchant à toute voiture de s’en approcher. A l’emplacement de l’ancienne Ambassade se trouve aujourd’hui une place du souvenir.

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