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28/10/2011

Les démons argentins (2)

Il faut vivre en Argentine pour comprendre à quel point la dictature militaire est encore une réalité quotidienne. Près de 30 ans après la chute du gouvernement Videla et l’arrivée de la démocratie, il ne se passe pas une seule journée sans que les journaux n’évoquent les Disparus, soit à travers des encarts publiés par les familles, soit à travers des articles sur les recherches d’enfants volés aux opposants assassinés, soit à travers les interventions des mères de la Place de Mai, soit à travers les procès des anciens persécuteurs.

Mercredi s’est précisément achevé le procès du capitaine Alfredo Astiz, qui avait sévi à l’Ecole de mécanique de l’armée (ESMA), connue de sinistre manière pour avoir été l’un des plus terribles centres de torture, durant la dictature. Jugé en même temps que 11 autres militaires pour 86 cas de victimes, il a écopé tout comme les autres accusés de la condamnation à perpétuité. Pleurs et cris de « joie » se sont alors fait entendre dans la salle d’audience où étaient venues en masse des familles de disparus.

Parmi les très nombreux crimes dont Astiz a été reconnu coupable, la torture et l’assassinat de deux religieuses françaises, Léonie Duquet et Alice Domon, en 1977, crime pour lequel la France en 1990 l'avait condamné à la perpétuité, par contumace.

Léonie Duquet et Alice Domon

Mercredi, l’avocate des familles des religieuses, Maître Sophie Thonon, s’est réjouie de cette avancée significative dans « la lutte contre l’impunité ». Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, a également salué ce verdict qui fait « honneur à l’Argentine ».

>>Lire l’article du Nouvel obs sur ce thème.

Photo : Alice Domon et Léonie Duquet