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04/10/2012

L'Argentine dans les médias européens

Un séjour de 3 semaines en France m’a donné envie de regarder ce que pensait de l’Argentine la presse quotidienne européenne. L’actualité de ce pays lointain, voire « exotique », est-elle bien relayée ? Quels sont les sujets qui retiennent l’attention des journalistes ?

Pas de suspense inutile : l’Argentine est très peu présente dans les médias européens, sauf dans la presse espagnole, qui suit toujours de très près ce qui se passe en Amérique latine.

Au cours des dernières semaines, voici les sujets qui ont été traités dans quelques pays du Vieux Continent.

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  • En France…

Le Monde a signalé le rapprochement Argentine-Iran.
« La présidente argentine tend la main aux Iraniens »

Libé est revenu sur le « match » Cristina Kirchner contre Christine Lagarde … La présidente du FMI menace la présidente argentine d’exclure son pays de l’institution internationale, si les statistiques officielles de l’inflation argentine ne sont pas corrigées. Une chose est claire… personne ne croit en les chiffres officiels de l’Indec, mais en attendant Cristina se défend bec et ongles.
« Kirchner au FMI : l’Argentine ne cèdera à aucune menace ».

 

  • En Angleterre…

The Guardian nous parle de culture digitale en Argentine et des attaques de mouettes sur les baleines au large de la péninsule Valdés.

 

  • En Allemagne...

Le très sérieux FAZ nous parle de la Ford Falcon, auto mythique, star des rues argentines ; et sur un ton tout aussi léger, le Süddeutsche Zeitung nous fait découvrir Buenos Aires et ses charmes touristiques.


  • En Espagne…

On fait écho à l’actu chaude.

Les manifestations des forces navales et de gendarmerie à Buenos Aires sont ainsi couvertes par El Pais, tout comme le malaise croissant de la classe moyenne.

El Mundo nous parle d’une plainte déposée par Repsol contre YPF pour concurrence déloyale et du match Argentine-Brésil organisé à Resistencia (province du Chaco, Argentine) et annulé, faute d’électricité dans le stade.

 

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manifestations prefectura.jpgL’Argentine reste globalement une terre lointaine aux problèmes éloignés. Les manifestations récentes de la « préfecture navale » et de la gendarmerie sont peut-être un « simple » mouvement social comme un autre, mais elles devraient être relevées au  moins comme le symbole d’une montée progressive de l'hostilité face au gouvernement Kirchner.

Bien que les revendications de ces forces armées soient avant tout salariales (elles réclament un salaire minimum de 7000 pesos ; pour rappel le salaire minimum en Argentine est de 2700 pesos), leur présence dans les rues de Buenos Aires ont amené certains commentateurs à parler de tentative de « coup d’Etat ».

L’Argentine n’a décidément rien de tranquille… Mais l’Europe, déjà bien empêtrée dans ses propres problèmes, ne s’intéresse guère à sa lointaine cousine d’outre-Atlantique.