Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : fonds vautour

Fonds vautour : ce n'est pas fini...

Même si  le retour de la frégate Liberté a été célébré en grandes pompes en décembre dernier, l’Argentine n’est toujours pas sortie des serres des vautours…

Les fonds NML et Aurelious ont effet porté l’affaire devant un tribunal new-yorkais qui se réunissait cette semaine, afin de déterminer si l’Argentine aurait ou non à rembourses ses créditeurs, et sous quelle forme.

fonds vautour, procès dette, marché de la dette, argentine, fonds NML, Amado Boudou, dette souveraine, banquerouteCe mercredi, le vice-président argentin Amadou Boudou accompagné du ministre de l’économie Hernan Lorenzino, sont allés défendre le dossier devant les juges. Et l’enjeu est de taille : parvenir à casser le jugement en première instance, qui fin novembre 2012, avait délibéré en faveur du remboursement de 1,3 md de dollars aux 2 fonds concernés.

L’argument de l’Argentine pour refuser le paiement se fonde sur un principe d’équité (« traitement égalitaire »).En 2005 et 2010, le pays avait proposé deux accords massifs d’échanges de dettes avec ses créanciers, pour mettre un point final à la banqueroute de 2001. Au cours de ces échanges, les créanciers avaient accepté des réductions de dettes, allant jusqu’à 75%. Mais NML et Aurelius ont toujours refusé d’entrer dans ces échanges, réclamant la totalité du paiement de la dette.

Point intéressant : l’Argentine est soutenue par le gouvernement américain qui estime que le procès intenté par les fonds NML et Aurelius va à l’encontre d’une restructuration ordonnée des dettes souveraines au niveau international.

Si les fonds obtenaient gain de cause –ce qui ne saura connu que dans plusieurs mois- ceci aura des conséquences extrêmement brutales. Et le fait que des acteurs financiers parviennent à obtenir des jugements contraires aux décisions de politique internationale n’est pas la moindre… Le club de Paris a-t-il encore un vrai pouvoir dans un tel contexte ?

L’Argentine a déjà fait savoir que si le tribunal new-yorkais venait à confirmer le jugement de première instance, elle refuserait de payer. Selon l’avocat représentant l’Argentine, donner raison aux fonds vautours, non seulement pourrait entraîner une nouvelle faillite du pays, et constituerait une jurisprudence dramatique par rapport aux pays pauvres, dont une grande partie de la dette est détenue par ses acteurs financiers.

De leur côté, les fonds impliqués estiment que l’Argentine est en mesure de payer la somme exigée.

Ce procès a déjà été appelé par le Financial Times « Procès du siècle » en matière de traitement de marché de dette. Les juges ont finalement intimé l’Argentine de proposer une solution aux fonds d’ici un mois.

 

>> Consulter le site de Jubilee, une ONG américaine qui milite en faveur des pays en développement, dans le traitement de la dette.

 

EDIT 6 avril 2013 > L'Argentine a proposé vendredi dernier, à NML et Aurelious des conditions de remboursement équivalentes à celles proposées à ses créditeurs en 2010, restant ainsi sur sa ligne de "traitement équitable". La réponse des fonds "vautours" devra être donnée avant le 22 avril.

Lire la suite

02/03/2013 | Lien permanent

La liberté dans les serres des vautours...

Insolite, exotique, ou juste tristement actuelle ? Cette nouvelle a fait la Une de tous les journaux argentins cette semaine. Un hedge fund proche du milliardaire Paul Singer a fait main basse sur la frégate Libertad, l’un des joyaux de la marine argentine… dans le port de Tema au Ghana ! Un point sur cette histoire rocambolesque.

Frégate Libertad entière.jpg

La frégate Libertad : un vrai butin

C’est un fameux 3 mâts…, comme dit la rengaine. Le Libertad est un vaisseau-école appartenant à la marine argentine. Achevé en 1963, il a accueilli au total plus de 11 000 marins qui se sont formés à son bord. Ce bateau à voile croise les eaux du globe tout au long de l’année et participe régulièrement à des régates de prestige.

Carte Afrique focus Ghana.jpgQue s’est-il donc passé à Tema ?

Le port de Tema est situé à l’est d’Accra, la capitale du Ghana. Début octobre, alors que la frégate Libertad y avait accosté, un juge ghanéen a accédé à la demande du fonds NML, basé aux îles Caïman, d’interdire à la frégate de repartir et d’en prendre possession. Durant 3 semaines, la totalité de l’équipage, soit plus de 330 marins, sont restés à son bord, jusqu’à ce que 280 d’entre eux soient finalement rapatriés par vol Air France, ce jeudi 25 octobre, à Buenos Aires. Le commandant et 40 hommes sont toujours sur le navire.

 

Mic-mac financier et liberté sacrifiée

Frégate Libertad.jpgLe fonds NML souhaite s’accaparer le navire au nom des dettes que lui doit l’Etat argentin. En effet, ce hedge fund avait acheté en 2000, 370 millions de dollars de bons du trésor argentin ; une somme que l’Etat n’a jamais remboursé après le désastre financier 2001, qui s’était traduit par un défaut de paiement.

Depuis l’immobilisation  de la frégate militaire dans le port de Tema, Cristina Kirchner s’en est très violemment prise à ce « fonds vautours ». De fait, de nombreux actifs argentins sont régulièrement la cible de gros créditeurs, qui cherchent à tout prix à récupérer leur mise, perdue en 2001.

Le magazine Forbes raconte qu’en 2007, Elliott Capital (dont NML est une filiale) avait tenté de mener une action judiciaire contre l’avion présidentiel argentin qui devait effectuer des opérations de maintenance aux Etats-Unis. En 2009, c’est le stand de l’Argentine au salon du Livre de Francfort ainsi que des œuvres d’art, qui ont failli être saisies.

Fonds vautours.jpg

Eternelle et terrible question de la dette… quand des fonds privés finissent par étrangler des Etats. On touche ici à ce qu’a de plus dévastateur la finance internationale. Paradis fiscaux, fonds rapaces… A qui profite le système ? En attendant, la Liberté est à l’ancre, victime sacrificielle placée sur l’autel du dieu Argent.

Lire la suite

27/10/2012 | Lien permanent

Argentine, pays au bord du défaut…

 [Après une longue absence, l’auteur de ce blog est de retour, alors que l’Argentine se retrouve au cœur de l’actu économique…]

« Griesa », les Argentins n’ont plus que ce nom à la bouche. Griesa, le juge américain, qui, fin juin, a prononcé le jugement qui met techniquement le pays en défaut de paiement. Cette situation de « default », on l’étudie généralement dans les manuels d’économie, mais en Argentine c’est sur le terrain qu’on la vit.

 

Interrogez n’importe quel porteño, il pourra vous parler de ce « default » qui rythme l’actu argentine depuis le début de l’hiver austral. Surgira alors l’ombre vampirisante des fonds vautours, ces fameux « buitres » (vautours en espagnol) qui ont tout, mais vraiment tout, du charognard… En fondant sur les dettes souveraines, ils s’engraissent de manière scandaleuse.

Thomas Griesa Defaut souverain argentin.jpgLe juge Thomas Griesa

Pourquoi l’Argentine se trouve-t-elle en situation de défaut de paiement ?

Tout commence avec la crise de 2001. Le pays connaît la plus grande débâcle financière de son histoire ; la banqueroute est totale. L’Argentine se retrouve incapable de payer ses créditeurs. Dans les années qui suivent, afin de pouvoir se redresser, l’Argentine négocie avec ceux-ci une restructuration de sa dette.

93% des créditeurs acceptent les termes de la conversion de dette (canje de deuda) : l’Argentine ne leur remboursera que 30% de ce qu’elle leur doit. La décote de 70% est impressionnante, mais c’est elle qui permet au pays de se remettre à flot dans la décennie 2000-2010.

Restent alors 7% de prêteurs hors de la négociation… et parmi eux, deux fonds, Elliott et Aurelius (détenteur de 1% des créances de l’Argentine). Ceux-ci réclament un paiement intégral de la dette, ce qui pour eux représenterait un gain de 1600% (par rapport au prix d’achat des bons du Trésor). Commence alors une décennie de lutte entre le gouvernement argentin et ces fonds vautours.

Basta buitres fonds vautour argentine.jpg

 

Après de multiples rebondissements, le juge Griesa leur donne finalement raison et bloque une somme de 539 millions de dollars que l’Argentine a payé et qui doit être versée aux porteurs de bons restructurés. Dès lors, l’Argentine est en défaut.

La vrai clé de cette histoire est liée à une clause juridique incluse dans les termes de la conversion de dette. Cette clause, baptisée RUFO (Rights upon Future Offers), obligerait l’Argentine à proposer à tous ceux avec qui elle a déjà négocié, un traitement équivalent au meilleur traitement proposé (celui reçu par les fonds vautours en l’occurrence). C’est pour ne pas prendre le risque de voir cette clause se mettre en jeu que le gouvernement argentin a refusé fermement le versement d’1,5 milliard réclamé par les fonds vautours…

Quels sont les risques encourus par l’Argentine en cas de défaut ?

Fuite des investisseurs, hausse brutale de l’inflation (elle est pourtant déjà estimée à 40% pour cette année), baisse de la consommation domestique, nouvelle dévaluation du peso, fuite des actifs en dollars, le scénario annoncé est loin de se montrer fameux mais difficile de dire si elle va se réaliser.

En effet, à l’heure actuelle, la situation reste confuse : le gouvernement argentin parle d’extorsion et continue de chercher des solutions légales pour contourner le jugement Griesa. Une demande d’information vient ainsi d’être déposée auprès de la SEC (Security and Exchange Commission), l’organisme américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers.

 

Et les Argentins dans tout ça ?

Pour l’heure, la conséquence la plus visible de cette nouvelle crise est la baisse du pouvoir d’achat liée à l’inflation… le peso ne cesse de perdre de sa valeur.

Y’a-t-il pour autant un mouvement de panique en Argentine ? Point du tout. Une crise en chasse une autre, et les Argentins gardent le cap… Peut-être parce qu’ils en ont vu d’autres, peut-être parce qu’ils savent que la situation de 2001 était bien pire que celle d’aujourd’hui, les Argentins ne montrent pas de signe de catastrophisme, pour l’heure. Bien sûr, on se plaint, mais on ne perd pas la tête pour autant. Les théâtres sur Corrientes continuent de se remplir…

L’Argentine devrait peut-être gagner la palme de la résilience !

défaut de paiement,default,argentine,fonds vautours,buitres,conversion de dette,elliott,aurelius,dette souveraine,thomas griesa

 

 

Quels risques au niveau international ?

La décision du juge Griesa est une pure aberration. Est-ce au nom de la séparation des pouvoirs que l’on doit accepter ce jugement ?  Un seul homme, représentant d’une justice nationale (celle des Etats-Unis), peut-il vraiment à lui seul contraindre un Etat au défaut de paiement et ainsi causer des dommages considérables à ces 46 millions d’habitants ? Ne s’agit-il pas d’un problème politique fondamental ?

Encore une fois, cet arbitrage met les projecteurs sur ce que le système financier international a de plus pervers et de plus écoeurant. Si certes les fonds comme Elliott ou Aurelius prennent des risques lors de l’achat des créances, ce sur quoi ils parient surtout c’est qu’ils parviendront à terme et à force de procès, à saigner à blanc les pays endettés.

Ce sont les Etats rassemblés qui doivent ensemble définir des mécanismes et des instances capables de légiférer sur les problèmes de dette souveraine. Qu’un seul homme, poussé par des fonds sans scrupule, puisse potentiellement mettre un pays à terre est intolérable.

Pourquoi Obama n’a-t-il donc pas signé de tribune sur ce sujet ? Comment ce chef d’Etat sur un sujet aussi délicat que celui-ci n’a-t-il pas pris la parole ouvertement ?

Cette nouvelle crise traversée par l’Argentine devrait être l’occasion d’assainir certaines pratiques du système financier international et d’encourager la création d’un organisme ad hoc, pour éviter à l’avenir des situations de défaut souverain.

La politique est toujours la clé, quoi qu’on en dise. Et cette nouvelle crise argentine, une nouvelle illustration des dérives du capitalisme.

 

 **

En savoir plus 

La extorsion y después (Pagina 12)

A global system is needed for debt restructuring (Joseph Stiglitz, New York Times)

Argentine, la victoire des fonds vautours (Nouvel Obs)

http://voces.latercera.com/2014/07/22/julio-burdman/argen...

 

En savoir plus le fonds Elliott (sous la plume libérale des Echos, le fonds Elliott deviendrait presque un fonds colombe)

Tout n’est pas dit dans le psychodrame argentin (note de blog du financier George Ugeux)

Sur les risques possibles de la clause RUFO (Clarin)

Un échec à 539 millions de dollars (Libération)

Les négociations sur la dette argentine n’aboutissent toujours pas (Le Monde)

 

 

 

 

 

Lire la suite

05/08/2014 | Lien permanent

Et un peu de propagange kirchnériste pour commencer 2013...

Bien sûr, l'occasion était en or...

Une nouvelle année qui commence avec le retour de la "fiancée" tant attendue, voilà qui pèse lourd côté symbole. La fiancée, c'est la liberté. La frégate Liberté.

Après trois mois d'imbroglio judiciaire avec le Ghana et d'opposition farouche aux fonds vautours, l'Argentine a fini par obtenir la restitution de son navire-école, qui avait été "saisi" dans le port de Tema.

Hier, l'arrivée du bateau à Mar del Plata ne pouvait que donner lieu à une grande célébration, et ce d'autant plus qu'en ce début janvier, la côte argentine est bondée à craquer. L'heure est aux vacances d'été, à la détente, et à la fête.

 

 

Selon les chiffres officiels, près de 200 000 personnes étaient réunies pour voir la Liberté toucher la terre argentine. Cristina, plus capitaine que jamais, a rappelé dans son discours l'absolue souveraineté de l'Etat argentin.

Cristina Capitana.jpg

Sans aucun doute, voilà un beau coup de publicité... qui permet un instant de faire oublier les nombreux enjeux qui attendent le pays pour 2013.

 

Lire la suite

10/01/2013 | Lien permanent

Une victoire argentine sur le front de la dette souveraine

Alors que l’Argentine a été mise en défaut fin juillet par le juge new-yorkais Thomas Griesa, l’ONU sous l’impulsion de l’Argentine, du G77 et de la Chine vient d’approuver la mise en place d’un nouveau cadre légal pour la restructuration des dettes souveraines

dette souveraine, dette argentine, projet de loi ONU, restructuration de la dette

Du défaut aux projets alternatifs de remboursement de la dette argentine

Pour rappel, ce sont les fonds Elliott et Aurelius, auxquels on se réfère généralement en Argentine sous le nom de « fonds vautours » pour leurs revendications perçues comme de l’extorsion, qui ont entamé il y a plusieurs années une procédure judiciaire contre l’Argentine pour obtenir le paiement d’une dette contractée peu avant la crise de 2001.

Alors que la plupart des créditeurs de l’Argentine avaient accepté une renégociation de la dette et ainsi permis la relance argentine, d’autres minoritaires s’y étaient toujours opposés.

Elliot et NML ayant finalement gagné leur procès, le juge Griesa avait aussitôt gelé les remboursements en cours de l’Argentine auprès de ses créditeurs ayant accepté la conversion de dette. Aurelius et Elliott devaient être les premiers servis.

Pour tenter de contrer cette décision, dont l’impact économique a été immédiat (hausse du taux de change $/ peso argentin ; investissements étrangers toujours plus rares), l’Argentine avait dans un premier temps proposé le déplacement du paiement de la dette. Les créditeurs ayant accepté la conversion pouvaient ainsi choisir de se faire rembourser dans la juridiction argentine.

Plus récemment encore, le 5 septembre, le gouvernement avait annoncé que le règlement de la dette pourrait également se faire sous législation… française. Comme le rappelle un article d’El Pais, la France avait témoigné en faveur de l’Argentine, lors du procès qui l’opposait aux fonds vautours.

 

L’ONU fait un signe fort en direction de la position argentine

Dès la décision de Griesa connue, de très nombreuses voix s’étaient élevées dans les cercles politiques, économiques et de la société civile, dénonçant un jugement encourageant la finance spéculative, aux dépens des nations.

Il a donc fallu en arriver à la mise en défaut de l’Argentine pour que soit reposée une nouvelle fois la question des renégociations de dettes souveraines au niveau international.

C’est finalement hier avec 124 voix pour, 11 voix contre et 41 abstentions que l’ONU a adopté le projet proposé par l’Argentine, de création d’un « cadre légal ». Parmi les voix contre, les Etats-Unis... et qui s'en surprend ?

 

Il s’agit là bien sûr d’un premier pas… mais il compte pour un pays qui doit impérativement retrouver de la « crédibilité » et de la confiance, au niveau international.

Lire la suite

10/09/2014 | Lien permanent

CFK - Mujica : le match

Si l'Argentine et l'Uruguay sont sans aucun doute des pays frères, leurs dirigeants actuels, bien que d'une idéologie initialement proche, n'ont semble-t-il que très peu de points communs...

Portraits à la louche.

Cristina Fernandez de Kirchner

CFK.jpg60 ans

Présidente de l’Argentine depuis 2007

Ancienne : avocate, première dame (épouse du feu président Nestor Kirchner)

Tendance politique : péroniste - kirchnériste

En conflit avec : le FMI, la Banque Mondiale, les fonds vautours, Clarin, le pape François (mais en voie de réconciliation !)…

Chevaux de bataille : l’égalité, les Malouines, le peso argentin, l’approfondissement du modèle

Fortune personnelle :  14 millions de dollars

Principal conflit avec l’Uruguay :  las papeleras… Usines de papier UPM sur le Rio Uruguay

 

 

Pepe Mujica

pepe mujica.jpg79 ans

Président de l’Uruguay depuis 2009

Ancien : guérillero, otage de la dictature militaire, fleuriste

Tendance politique : ancien anarchiste, converti à une forme de « socialisme »

Chevaux de bataille : l’égalité, l’éducation, la sécurité publique et la lutte contre la drogue

En conflit avec : les grands propriétaires terriens uruguayens, les écologistes, … quien mas ?

Fortune personnelle : des clopinettes  (Pepe Mujica reverse 90% de son salaire à des projets d’aide contre la pauvreté).

Principal conflit avec l’Argentine : on vous le donne en 1000 ! La pollution provoquée par l’usine de papier UPM

Qu’a dit Mujica de CFK ? « Esta vieja es peor que el tuerto. El tuerto era mas politico, esa es terca » (cette vieille est pire que le borgne [Nestor Kirchner]. Le borgne était plus politicien, elle, est têtue)

**

 

Avec tout ça, regardent-ils vraiment dans la même direction ?

CFK avec Mujica.jpg

 

Lire la suite

01/10/2013 | Lien permanent

Portrait d'Axel Kicillof, nouveau ministre de l'économie

42 ans, marié, deux enfants, et fraîchement émoulu ministre de l’Économie… Axel Kicillof affiche un parcours sans faute au sein du kirchnérisme. D’où vient-il et comment est-il arrivé aussi vite à ce poste-clé ? Décryptage.

Axel-Kicillof-nouveau-ministre-économie-argentine.jpg


On lui a donné tous les surnoms : « le beau gosse » (fachero), « l’élu », et même certains quelque peu enflammés : le « nouveau Libertador», la faute aux rouflaquettes évoquant San Martin… Ce qui est sûr, c’est que sa gueule d’ange semble avoir conquis Cristina Kirchner.

Mais pas seulement. Car si Axel Kicillof vient d’être nommé ministre de l’Économie lors du remaniement ministériel, c’est aussi parce qu’il est bien censé en avoir les compétences.

Il aurait hérité de l’érudition de son arrière-grand-père, un célèbre rabbin d’Odessa, et de la finesse de vue de son père psychanalyste. Docteur en économie de l’université de Buenos Aires et auteur d’une thèse sur Keynes, Kicillof a longtemps enseigné. Mais finalement s’il est arrivé si vite dans le gouvernement Kirchner, c’est à ses liens d’amitié avec Maximo Kirchner (le fils) qu’il le doit.

Kicillof s’était fait connaître dans les années 90 en créant avec Cécilia Nahon (actuelle ambassadrice d’Argentine aux États-Unis) un mouvement étudient baptisé « Tontos pero no tanto », marqué par l’idéologie marxiste.

Il intègre ensuite, en même temps que Cécila Nahon, la Campora, le mouvement de jeunesse kirchnériste créé par Maximo… et commence alors sa fulgurante ascension.

En 2011, il est désigné vice-ministre de l’Économie. À ce poste, c’est lui qui propose la nationalisation d’YPF ; il est également favorable au contrôle accru des importations (Guillermo Moreno et Kicillof font la paire), et encourage le fonctionnement à plein de la planche à billets… au grand dam de Mercedes Marco del Pont, titulaire de la Banque Centrale.

Il aura donc fallu un revers aux élections législatives, accompagné d’un échec d’Hernan Lorenzino, l’ancien ministre de l’Économie, dans ses pourparlers avec le Trésor Américain au sujet de la dette réclamée par les fonds vautours, pour qu’Axel Kicillof arrive messianique au poste de ministre de l’Économie.

Cristina Kirchner à peine remise de son opération a ainsi fait un retour « fracassant » avec l’annonce de ce remaniement et la mise sur le carreau de quelques-uns de ses fidèles (Lorenzino, Marco del Pont), au profit des étoiles ascendantes du kirchnérisme. Celles-ci pourront-elles toutefois enrayer la crise profonde dans laquelle semble plonger le pays ?

 

>> Pour en savoir plus, lire (en anglais) le papier –très orienté, mais bien documenté- de l’International Assessment and strategy center, baptisé, « La campora en Argentine : l’émergence d’une nouvelle avant-garde et la route vers la ruine » (rien que ça !)

>> Sur la jeunesse kirchnériste

Lire la suite

Ballotage historique aux élections présidentielles argentines

A l’issue d’une soirée électorale sans queue ni tête, les premières données révélées dimanche soir à minuit sur les résultats du 1er tour des élections présidentielles en ont surpris plus d’un !

A 20H, plusieurs chaînes de télé annonçaient Daniel Scioli (dauphin de Christina Kirchner) en tête « avec une large différence », et proclamaient déjà l’élection d’Anibal Fernandez (Frente par la Victoria, parti kirchnériste) comme gouverneur de la province de Buenos Aires.

Dès 22h pourtant, un autre scénario était déjà perceptible, Daniel Scioli ayant lui-même annonçait qu’il y aurait ballotage. Encore fallût-il attendre minuit pour découvrir que Mauricio Macri (parti Cambiemos) talonnait de très près son rival kirchnériste.

 

Ballotage Scioli Macri.jpg
Scioli et Macri (source Cronista)

Soudain, c’est l’avenir politique de l’Argentine qui prenait une autre couleur… Le jaune va-t-il l’emporter sur l’orange au 2e tour du 22 novembre ?

Pourquoi une telle surprise face à ces résultats ?

Tout d’abord parce que lors des primaires de cet été Daniel Scioli était arrivé assez largement devant et que personne n’avait pronostiqué le rattrapage progressif de Cambiemos. Difficile de dire d’où vient ce revirement… Parmi les explications plausibles :

 

  • Daniel Scioli s’est fait très négativement remarquer en août, lors des graves inondations qui ont touché la province de Buenos Aires. Alors qu’une immense partie du territoire se trouvait sous les eaux, Scioli, gouverneur de ladite province, effectuait un voyage à Rome que d'aucuns considéraient comme totalement non-nécessaire. Mauvais point ! 
  • Scioli n’a pas réussi à convaincre tous les kirchnéristes. Sa relation avec CFK n’a d’ailleurs pas toujours été simple. Une partie du vote traditionnel kirchnériste a pu se reporter sur Sergio Massa, arrivé 3e du scrutin.
  • L’absence de participation de Daniel Scioli au débat présidentiel il y a de cela … semaines, a elle aussi défrayé la chronique ! Le candidat kirchnériste ne s’est tout simplement pas présenté au débat télévisé. Signe d’un trop-plein de confiance ?

Débat présidentiel sans Scioli.jpg
Un pupitre vide : celui de Scioli (source : Los andes)

 

 

Le ballotage : une situation inédite

C’est la première fois dans l’histoire de l’Argentine que le président sera élu au 2nd tour. Les règles électorales en vigueur favorisent en effet d’habitude une élection au 1er tour. Pour l’emporter, il « suffit » d’obtenir plus de 45% des votes, ou 40% des votes et avoir 10% d’écart avec le 2nd (articles 97 et 98 de la Constitution).

 

Scioli ou Macri : qui sera le nouveau président argentin ?

En attendant le 22 novembre, les pronostics peuvent aller bon train. Les 2 candidats qui restent en lice vont avant tout se battre pour récupérer les votes qui sont allés aux autres candidats : Massa (UNA -21,27%), Del Caño (Front de Gauche - 3,30% ) ; Stolbizer (Progressistes - 2,57%) ; Rodriguez Saa (Compromiso Federal - 1,68%) .

Scioli a également fait aux 20% de non-votants pour faire la différence.

En tout état de cause, ce premier tour représente un véritable revers pour le kirchnérisme, qui avait parié sur la carte de la continuité.

Les Argentins ont-ils voulu dire STOP à 12 ans de gouvernement Kirchner ? Ont-ils voté pour le changement ? Ou sanctionné une politique et un bilan qui ne leur conviennent pas ?

élections présidentielles, argentine, scioli, macri, kirchner, ballotage

Même si rien n’est encore sûr quant au résultat final, se dessine très clairement un panorama politique argentin où la « droite » a gagné de nombreux points, et ce d’autant plus que la province de Buenos Aires est finalement revenue à Maria Eugenia Vidal (Cambiemos) au détriment de Fernandez.

Déjà chez les électeurs de gauche, on se préoccupe fortement de ce qui adviendrait de la santé publique, des programmes sociaux, de la culture, mais également de la politique économique mise en place par Kirchner (développement de l’industrie nationale, nationalisations, refus de se soumettre aux fonds vautours, etc.)

 

Encore un mois avant de savoir qui va désormais gouverner l’Argentine pour les 4 prochaines années !

Lire la suite

27/10/2015 | Lien permanent

Le débat présidentiel argentin tourne en faveur de Macri

Une minute de silence pour les victimes des attentats de Paris, ainsi s’ouvre le débat présidentiel argentin ce soir. Face à face, le candidat du Front pour la Victoire, Daniel SCIOLI (dauphin de Cristina Kirchner) et le candidat de Cambiemos, Mauricio MACRI. Une certaine tension est bien sûr palpable à l’université de droit où se tient ce débat, constamment qualifié d’historique, puisque c’est la première fois de l’histoire argentine que l’élection présidentielle se définira au 2nd tour.

Ce soir, il se pourrait bien que Mauricio Macri ait marqué les esprits, face à un Daniel Scioli semblant beaucoup plus tendu et moins préparé dans ses réponses.

Débat présidentiel ballotage Argentine.jpg

Le style des candidats

Mauricio Macri opte pour un style décontracté, en interpelant son adversaire directement par son prénom, tandis qu’il prenait directement à partie le téléspectateur en le tutoyant à travers ses différentes propositions. Tout au long du débat, l’ancien maire de Buenos Aires cherche à s’imposer comme le vrai représentant du changement, de l’espoir de la construction d’un nouveau pays, et en dénonçant la « continuité » représentée par Daniel Scioli.

L’une des constantes du discours de Macri a également été de signaler les mensonges non seulement du gouvernement Kirchner, mais aussi de l’équipe de campagne de Scioli, qui aurait mis en place une campagne de la peur (notamment à travers #SiGanaMacri).

Parallèlement, le candidat Macri a insisté sur ses prédispositions à écouter les propositions de Scioli et à construire ensemble le futur argentin… tout en s’amusant de l’habitude de Daniel Scioli de ne jamais répondre directement aux questions.

 

Daniel Scioli avait opté quant à lui pour un style plus offensif, en ne s’adressant à son adversaire que par son nom de famille. S’adressant parfois directement aux téléspectateurs, il s’est surtout attaché à représenter « les travailleurs, les humbles, les étudiants, les retraités, les petites entreprises », ceux qui allaient souffrir… si gana Macri.

Ici, il n’est question d’aucune main tendue, d’aucun programme commun, mais bien de deux façons très distinctes de gouverner le pays. Daniel Scioli a directement parlé du « danger » représenté par l’arrivée de Cambiemos au pouvoir.

Daniel Scioli s’est par ailleurs constamment désengagé du gouvernement actuel, en refusant de répondre aux questions de Macri sur les agissements de certaines personnalités kirchnéristes. Le gouvernement de Scioli sera un nouveau gouvernement, ce fut un leitmotiv constant de l’ancien gouverneur de la Province de Buenos Aires.

A souligner la référence à deux reprises au Pape François, qui sans doute n’a pas été consulté ;-)

 

Les programmes annoncés par les deux candidats

4 grands thèmes ont été soumis aux candidats, qui avaient en tout 12 minutes pour débattre sur chacun d’eux (bien court pour des thèmes aussi complexes !!) :

  • Développement économique et humain
  • Éducation et enfance
  • Sécurité
  • Renforcement démocratique

 

 

Ce que Macri a promis :

Une société plus sûre, en matière de santé, d’éducation publique, d’emploi.

Objectif : pauvreté 0.

1ere action : 2 millions de postes durant la prochaine décennie, notamment en soutenant les PME

Développer les infrastructures

Plan « Primer empleo » : appuyer le travail « en blanc »

Plan « premiers mois » pour accompagner les familles avec des bébés

Un système éducatif qui permette de former les jeunes aux emplois de demain.

Des professeurs bien payés, et constamment formés.

Meilleure éducation publique de toute l’Amérique latine est l’objectif de l’équipe de Macri

Projet d’« agence de lutte contre le crime organisé »

Professionnaliser les forces policières. Travailler en réseau avec tous les pays touchés par le narcotrafic

En terme de renforcement démocratique, l’objectif est de former la meilleure équipe pour le pays. Améliorer la qualité démocratique, avec un système + transparent (bulletin électronique).

Parvenir à une justice indépendante

Créer un Etat au service des gens, un Etat qui est partenaire du secteur privé 

Plan Belgrano pour le nord argentin : connecter le nord avec le sud du pays.

 

Ce que dénonce Macri :

  • Des gouvernements kirchnéristes qui ont constamment dévalué la monnaie depuis 8 ans 
  • Le niveau d’ « abandon » dans les hôpitaux publics, notamment dans la province de Buenos Aires (que dirigeait Scioli)
  • L’absence d’action du gouvernement de la province de Buenos Aires contre le développement du paco (la drogue la plus répandue)
  • 10 ans d’inactions des gouvernements kirchnéristes pour lutter contre.

 

 

 

Ce que dénonce Scioli :

La mégadévaluation à venir, les risques de privatisations, l’endettement sur lequel va se développer le pays… Autrement dit toutes les avancées du gouvernement kirchnériste, en terme de souveraineté nationale et internationale , grâce à la nationalisation de grandes entreprises (YPF, Aerolineas Argentinas…) et à une opposition ferme face aux fonds vautours et au FMI.

Le libre-échange et la politique néolibérale de Macri vont directement nuire aux classes moyennes argentines :

  • Les salaires vont baisser
  • Les PME vont souffrir de l’ouverture économique ;
  • Les subventions vont être supprimées ;
  • Les entreprises étrangères vont être privilégiées
  • Les ajustements pratiqués

Par ailleurs, la politique de Macri conduirait à un fort développement des inégalités, dont la conséquence serait le développement de la criminalité et de l’insécurité.

Macri n’a jamais été capable de régler le problème des trapitos, comment pourrait-il régler le problème de la drogue ?

 

Ce que promet Scioli :

Un Etat fort qui conduit au développement économique, en particulier en soutenant les économies régionales.

Un Etat qui vise avant tout l’inclusion sociale, en défendant constamment :

  • L’éducation publique
  • La protection de l’enfance
  • Le développement des sciences et technologies au niveau national

Autres promesses de Scioli :

  • Tolerance 0 pour le narcotrafic > forces armées et forces de sécurité travaillant avec les derniers développements technologiques pour lutter contre le narcotrafic
  • Ordre, légalité et autorité au service de la sécurité

 

Les conclusions des deux candidats

Macri  met en avant sa « passion pour le faire », en faisant référence à BOCA (dont il a été président) et à la ville (dont il a été maire). « Nous sommes sur le point de réaliser quelque chose de merveilleux. Nous allons travailler ensemble et réaliser l’Argentine que nous rêvons. Nous devons apprendre de nos erreurs, un président qui parle moins et fait plus. »

De son côté, Scioli se fait le chantre de la responsabilité : « J’interprète très bien les familles argentines. Aujourd’hui il faut opter pour un chemin vers l’avant ;  je dois défendre nos compagnons travailleurs, garantir le maintien des subventions, et surtout ne pas se mettre à nouveau à genoux devant les fonds vautours et le FMI » ou avoir u

 

Les premières tendances post-débat

Le débat a généré 1,8 millions de tweets -#ArgentinaDebate (pendant l’heure et demie qu’il a duré). Selon les enquêtes qui ont fait directement suite au débat, c’est Mauricio Macri qui a très largement dominé le débat.

Une analyse rapide permet dans tous les cas de dire que Macri a mieux su présenter son programme, tandis que Scioli ne parvenait jamais à mettre le candidat d’opposition en porte-à-faux, notamment sur son programme économique. Quant au programme propre de Scioli, il est malheureusement très peu ressorti, se situant dans la continuité du kirchnérisme en tentant pourtant de ne pas y être identifié…

 

Il reste donc une semaine avant de savoir comment la population argentine va trancher.

Lire la suite

16/11/2015 | Lien permanent

Bienvenue dans le grand 8 argentin !

Entre “terrorisme économique”, méga-émission de pesos, contrôle strict des prix et tentative de règlement de la dette, l’actualité économique est palpitante, tout autant que préoccupante de ce côté-ci de l’Atlantique !

 

La présidente Cristina Kirchner et son ministre de l'économie Kiciloff font désormais feu de tout bois et s’attaque à de nombreux acteurs économiques pour essayer de sortir l’Argentine de l’impasse… Mais ce faisant, n’est-elle pas juste en train de l’enfoncer un peu plus ? 

Kiciloff ministre de l'économie argentine.jpg
Le ministre de l'économie Axel Kiciloff

Une entreprise américaine accusée de terrorisme économique… avant rétractation gouvernementale

De nombreuses entreprises souffrent déjà sérieusement de la situation économique ; nous avions déjà parlé de la situation de l’industrie automobile dont les ventes ont considérablement diminué, entraînant de nombreuses vagues de chômage technique, mais la semaine dernière c’est une entreprise d’impression graphique qui a fait la Une.

Donnelley, entreprise dont le siège est à Chicago, a fermé le 11 août de manière subite son usine située en banlieue de Buenos Aires.  C’est en effet en se rendant sur le lieu de travail au retour du week-end que les 400 ouvriers ont appris la cessation d’activités. Aussitôt Cristina Kirchner a annoncé que la firme américaine tomberait sous le coup de la loi anti-terroriste, pour avoir créé une « situation de faillite ne correspondant pas à la réalité, pour voler et engendrer de l’angoisse ». La presse a également insisté sur les déclaration s de CFK concernant les liens supposés entre Donelley et les fonds vautours….

Cette décision pour le moins inédite a cependant donné lieu à un revirement de situation une semaine plus tard. Ce mardi en effet le gouvernement ne parlait plus d’acte anti-terroriste mais de faillite frauduleuse. Un peu de mesure ne fait pas de mal… Reste en outre à voir si de fait Donnelley avait un autre choix.

 

Quiebra Donnelley.jpg

 

Et c’est parti pour la planche à billets !

La situation de défaut de l’Argentine a provoqué très rapidement des conséquences monétaires. Le taux de change s’est creusé, le dollar officiel ayant atteint un nouveau record historique de 8,40 pesos (sans parler du dolar blue qui lui frôle les 14 pesos aujourd’hui, tandis que l’euro blue se promène vertigineusement à 17,67 pesos).

La situation de défaut fragilise en effet l’économie argentine, en réduisant de manière significative son accès aux crédits étrangers (du fait du manque de confiance à l’égard du pays).

Or, un autre fait conjoncturel empêche l’Argentine de renflouer ses caisses : les soja-dollars seront en effet cette année plus  faibles que prévu. Et quand on sait que le déficit fiscal du pays ne cesse de se creuser, tous ses facteurs cumulés ne pouvaient rien augurer de bon.

La solution qu’a trouvé le gouvernement pour avoir de l’argent frais est donc de faire marcher la planche à billets, sous prétexte de relancer la consommation et les investissements… mais aussi pour payer les subventions que l’Etat argentin verse assez généreusement.

L’inflation n’est donc pas prête de s’arrêter… et les contrôles sur l’accès aux dollars se sont quant à eux déjà renforcés.

A quand donc la prochaine dévaluation ?

Anecdote : la valeur des billets de 2 pesos se réduisant à peau de chagrin, une page Facebook a été créée pour les transformer en œuvre d’art… Répondant au nom « Los billetes andan diciendo » (les billets nous racontent…), cette page agrège des photos de billets de 2 pesos entièrement recouvert de dessins… et rassemble déjà plus de 260 000 fans !

 

Billet de 2 pesos art.jpg

 

Cristina Kirchner veut promouvoir une nouvelle loi pour mettre fin à la situation de default

La proposition de la présidente pour tenter de contourner la décision de la justice américaine (que l’on trouve ici certes aberrante) va-t-elle pouvoir fonctionner ? Hier, la présidente a présenté un projet de loin visant à déplacer le paiement de la dette argentine. Les bons du trésor argentins ont en effet été émis sous juridiction new-yorkaises pour attirer les investisseurs ; or la décision du juge Griesa bloque actuellement les fonds argentins dédiés au remboursement de la dette auprès des créditeurs ayant accepté la conversion de dette post-2001. CFK souhaite donc que le paiement puisse s’effectuer en Argentine.

 

Cette proposition enfreindrait cependant la loi new-yorkaise et la plupart des commentateurs estiment que les détenteurs de bons n’oseront pas s’aventurer dans cette voie, que d’aucuns considèrent comme illégale. Cette « astuce » argentine est pour le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz une des seules vraies options de sortie de crise ;mais les marchés n’ont pas l’air de l’entendre de cette oreille...

Lire la suite

Page : 1 2 3